Jouissif !

RRRRRRRAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!!!!!

"Gmeeoorh" de Xenakis à Saint-Eustache !

Point de demi-mesure, c'est sûr !
Surtout quand l'interprète se rue sur les claviers, de toute la longueur de ses bras, bondissant d'un clavier à l'autre, laborant le pédalier (dans toute la puissance) pour cette dernière page de la partition zébrée de traits noirs et blancs qui essaient de signifier le délire rythmique, la folie cathartique, l'apocalypse sonore !

Quel plaisir !
Oui, plaisir avec Xenakis, le sauvage, l'épineux, l'âpre, le violent, hérisson, volcan, l'anti-thèse de Boulez, lisse, rutilant des mêmes altitudes de complexité mais tellement plus poli !
Xenakis c'est la porte ouverte sur les soubresauts et l'instabilité, la force et la lutte !

Et sur un tel instrument !


Pfiou !

C'est le cri du coeur !!

Est ce que tu accepterai (pour le néophyte que je suis...) de nous publier un extrait en scan de la partition ? y'a t'il un lien (youtube ou autre) de ce morceau ?

On trouve sur YOUTUBE l'interprétation de Françoise Rieunier à Notre-Dame. Là :
https://www.youtube.com/watch?v=WoRgo5_kzgA
et
https://www.youtube.com/watch?v=2hPDdruR7e8&feature=related

Françoise Rieunier est la recréatrice de l’œuvre, avec Xavier Darasse, puisqu'ils ont établi la version pour 56 ou 61 notes, le compositeur, faisant fi de toute limite, dans quelque domaine que ce soit, avait écrit Gmeeoorh sur 11 portées !
La dernière séquence (les cluster du plat du bras, sur tous les claviers, frénétiquement, puis statiquement ffff à la toute fin), qui dure 1 à 4 minutes en fonction des capacités physiques de l'interprète, déjà mis à rude épreuve (il faut jouer, parfois, sur 4 claviers à la fois), durait, dans la partition originelle, presque 10 minutes ! Filidei, hier, a été "sobre" : en concert ARGOS/IRCAM Festival AGORA, il y a 2 ans, il a tenu les 4 minutes, ça a paru énorme : il y a eu une sorte de transe dans le public !

Cet enregistrement est, je pense, celui du disque SOLSTICE (sur lequel figurent de superbes improvisations de Francis Chapelet sur des évocations d'une éruption du Niragongo -les bouillonnements des lacs de lave ou des souffles de gaz de souffre sont fabuleuses !).

Quant à la partition, hormis pour s'amuser à la suivre en écoutant l’œuvre (ce qui est un exercice de lecture assez complet, puisque que l'écriture occupe souvent 4 portées), je n'ai jamais eu l'idée de l'acheter ! Elle doit être encore disponible chez Salabert, peut-être chez Arioso, rue de Rome à Paris (où il y a souvent des "occasions").

N'hésitez pas à vous plonger dans l’œuvre pour orchestre : Jonchaies est un somptueux portail, avec Metastasis...

Michel Chazot a écrit:

.. nous publier un extrait en scan de la partition ? y'a t'il un lien (youtube ou autre) de ce morceau ?

Elle est quasiment donnée chez Arioso, ce qui ne me semble pas très étonnant...

J'ai déjà entendu ça par Haas à St-Eustache, c'est assez grandiose dans un sens, mais n'a pour moi que peu de charme.

hypérion a écrit:

RRRRRRRAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!!!!!

"Gmeeoorh" de Xenakis à Saint-Eustache !

Point de demi-mesure, c'est sûr !
Surtout quand l'interprète se rue sur les claviers, de toute la longueur de ses bras, bondissant d'un clavier à l'autre, laborant le pédalier (dans toute la puissance) pour cette dernière page de la partition zébrée de traits noirs et blancs qui essaient de signifier le délire rythmique, la folie cathartique, l'apocalypse sonore !

Quel plaisir !
Oui, plaisir avec Xenakis, le sauvage, l'épineux, l'âpre, le violent, hérisson, volcan, l'anti-thèse de Boulez, lisse, rutilant des mêmes altitudes de complexité mais tellement plus poli !
Xenakis c'est la porte ouverte sur les soubresauts et l'instabilité, la force et la lutte !

Et sur un tel instrument !


Pfiou !

Parfois la jouissance s'obtient dans la douleur. Il y a même des gens qui payent pour ça!

Je suis bien loin de cela et professe ce cri du cœur en toute franchise et liberté -et gratuité !