Juste pour une mise au point...

Je suis allé me ballader sur le site du groupement des facteurs d'orgues français. Je vous y invite, s'instruire n'est pas un gros défaut éliminatoire.

http://gpfo.free.fr/org_fra.htm

Toutefois, ce que j'y ai lu n'est pas toujours le reflet de la réalité.

Ainsi, quand il est dit que le CNFA d'ESCHAU, créé à l'initiative du GP accueille 45 apprentis par an, vous aurez bien sûr compris le filigrane: "dont une dizaine en apprentissage de facture d'orgue" soit environ 5 par an sur trois ans (je passe sur les tuyautiers, il s'agit souvent de prolonger la formation pour que le patron puisse être exonéré de charges et subventionné)
En effet, le CNFA d'Eschau est avant toutes choses un CFA, avec moulte filières dont l'orgue.

Ensuite, sur le nombre d'orgues en france, recensés à 12000. Soit. "Dont 1200 restaurations, constructions depuis 1968".
Si je compte bien, en 40 années 10% du parc a été entretenu. Donc un orgue doit pouvoir être relevé tous les 4 siècles afin que le parc reste en état stable. Qui a dit que l'orgue n'était pas fiable?

Enfin, il existe un gros tas de types d'orgues (bas de page) mais très curieusement, on bute sur le néoclassique pour tomber sur le néo-baroque. Pas un mot sur la période post-symphonique ou la période orchestrale... Tiens tiens...

Tout est dans le titre :

L'orgue en France

.......

Bah, quand on sait qu'il y a quelques années, un distingué professeur du CNFA présentait à ses élèves l'orgue du Taur à Toulouse comme le sommet de la vulgarité...
On se dit qu'il y a encore du travail pour rattraper tout ça.

Je ne suis pas franchement persuadé qu'il faille "rattraper tout ça".

En jardinage, quand la plante est quasi morte, on taille tout ce que l'on peut et on espère qu'elle s'en sortira. On peut espèrer avoir ainsi une souche douteuse avec une tige famélique qui en sort.
On peut aussi récupérer une tige de la précédente taille ultime et la bouturer. Si elle prend, on aura une plante entièrement neuve qui ne demandera qu'a grandir.

Est-ce que la facture d'orgues n'est pas comparable, en fait?

Quand je vois que le facteur "restaurant" l'orgue de Candé cite les sommiers de l'orgue comme étant "d'un type particulier" et donc devisant sur les difficultés etc... Alors que dès la première photo des dits sommiers, on reconnait un Pitman de chez Hutchings-Votey (tiens tiens, venant de Skinner, ce n'est pas vraiment une surprise!) On peut se gratter la tête.
Surtout que le sommier "pitman" existe depuis 1899.
(On devrait dire sommier à valves Pitman)

On sait tous le travail de Toussaint au CFNA... que voulez-vous faire ?!?!?!?!

"ND du Taur est un orgue vulgaire"... la personne qui ose avancer de tels propos honteux et diffamants, devient personna-non-gratta pour moi, pis c'est tout. A ce point de connerie, c'est plus récupérable. Y a plus qu'à laisser crever la plante pourrie.
Et qu'on me sorte pas que c'est une affaire de goût svp.

Julien Girard a écrit:

On sait tous le travail de T-------t au CFNA... que voulez-vous faire ?!?!?!?!.

Rien. J'ai envie de dire chacun sa vie, chacun sa M....
C'est aux clients de faire la part des choses.

Pour moi, un orgue avec un positif expressif contenant cornet, piccolo et clarinette est tout sauf vulgaire...

Toujours dans le même registre, je suis tombé sur un site (très officiel) qui permet de connaitre les renseignements administratifs d'une entreprise.
http://www.pagespro.com/recherche.php

Cela peut être très utile si vous souhaitez employer une entreprise pour refaire votre orgue, savoir à qui on a affaire n'est pas une vaine prudence si on engage du fric (qui plus est si ce n'est pas le sien mais celui d'une assoc ou d'une mairie).

En premier, j'ai cherché avec notre siret, et les résultats sont exacts et mis à jour. J'ai donc appris que j'étais facteur d'orgues (3220Z: fabrication d'instruments de musique), que nous étions deux employés permanents etc...

Evidemment, j'ai aussi lancé une recherche avec mon "concurrent direct", qui publie comme c'est la loi son siret sur ses pages web...
Ben ya pus rien. Le site internet existe toujours, mais l'entreprise a disparu.
En recherchant plus avant, il semblerait que Joël P. se soit reconverti dans la psychothérapie.

Pas forcément une bonne nouvelle pour la facture d'orgues, mais souhaitons que la rentabilité sera meilleure.

Il est malin, M. Richaud.....

... Vous voyez le vice partout.
Je me suis permis de signaler LE SITE qui permêt de connaitre "à qui on a affaire" qui est gratuit. Jusqu'à présent le moindre site référençant les SIRET n'offrait de gratuit que le portail d'accueil. La moindre consultation étant tarifée.

Le fait de vérifier qu'une entreprise existe bien et exerce bien le métier des prestations qu'elle souhaite vous vendre est une sécurité pour le client. Nous n'avons pas besoin d'arnaqueurs dans la facture d'orgues. Ainsi, si vous demandez à un "facteur d'orgue" comme celui qui travaille vers Toulouse la fourniture ou la reconstruction d'un instrument, en quelques clics, vous saurez que l'entreprise existe (OUF!) mais que la seule personne qui y est déclarée (le bonhomme venant en général avec son épouse, donc non déclarée) n'est pas facteur d'orgue mais revendeur de matériels divers.

Après celà, si votre orgue ressemble à une [...] et ne fonctionne que quand il veut, personne ne peut plus rien pour vous, pas même le tribunal de commerce.

C'est donc (la péripétie de la disparition officielle de #info n'étant que pour illustrer le propos) un conseil de ma part: vérifiez toujours à qui vous avez affaire, y compris pour un simple accord/entretien. Parce-que le travail au noir avec une fausse facture ne vaut rien en cas de sinistre dans l'église, les assurances vérifient systématiquement l'existence légale d'une entreprise. Et en cette période où les fermetures se multiplient gaiement, il n'est peut-être pas inutile de prendre ses précautions avant de signer le devis.

C'est bête, hein, j'y suis pas ...
Pas très fiable, ton truc !

Alors, dans dix jours, quand vous enverrez votre chèque avec la DTSV3, signalez le à votre conseiller de l'URSSAF.
Avec ce qu'on leur donne, vous avez le droit d'être référencé.

Pour ce genre de recherche, je pense que le Greffe du Tribunal de Commerce est un meilleur axe d'investigation. Si le facteur s'est constitué sous forme de société (ce qui devrait être le cas, compte tenu de la nature de l'activité), il y est forcément référencé.

Le mieux est évidemment de demander un extrait du K bis (de mémoire payant), mais une consultation en ligne est également possible : http://www.infogreffe.fr/infogreffe/index.jsp

Je vous y ai trouvé tous les deux en moins d'une minute !

Ah ! Ça me rassure. Je ne suis pas totalement clandestin.