un facteur Belge: André Thomas

un témoignage bien sympathique
http://www.televesdre.eu/site/_l_album_andra_thomas_facteur_d_orgues_diffusa_le_05_09_2011_-7331-999-138.html

Merci pour ce partage ! Reportage tres interessant de cet homme en apparence tres simple, mais qui a contribue a la realisation d'instruments de valeur...

on sent vraiment l'amour du métier. Ce monsieur m'a l'air passionné et passionnant.

Détail intéressant révélé lors de l'interview : il n'y a pas d'études spécifiques pour être facteur d'orgue en Belgique. Compte tenu de la complexité de l'instrument, et malgré tout des succès remportés par les frères Thomas, on ne peut qu'être admiratifs du résultat dans un tel contexte.

Beau reportage en effet.

Ce reportage est bidon.
Il ne cite pas une seule fois Monsieur Richaud.



Au suivant.










(message empreint d'un certain humour bien évidemment)

Non, et je ne vois pas pourquoi il devrait me citer.
Par contre, c'est très amusant que les reporters et les monteurs sont fâchés avec les prénoms, ils mélangent joyeusement le père et le fils (sont ils saints d'esprit?)

Citation :

il n'y a pas d'études spécifiques pour être facteur d'orgue en Belgique.

Est-ce vraiment le plus important? Ne pensez pas que le fait d'avoir traîné trois ans à Eschau ça fait de vous un facteur d'orgues, il en faut un peu plus que ça.

La facture d'orgue s'apprend tout le temps, il faut tremper dans les réussites et les échecs des autres et de soi-même pour avancer. L'apprentissage est fait avec les facteurs qui existent, non pas qu'il faille les considèrer comme des dieux ou comme desexemples à ne pas suivre, mais simplement pour essayer d'apréhender leur façon de raisonner et leur vision de l'instrument .
Les meilleurs progrès que j'ai fait en facture d'orgue (en admettant qu'il soit possible que j'en soit capable) l'ont été au contact des facteurs de génération N-2, donc des gens qui, quand ils sont encore en vie arrivent à 90-95 ans maintenant, mais la plupart sont décédés hélas, j'en ai profité quand il était encore temps, surtout dans la spécialisation que je m'étais fixée: les orgues non mécaniques.

Richaud a écrit:

Est-ce vraiment le plus important? Ne pensez pas que le fait d'avoir traîné trois ans à Eschau ça fait de vous un facteur d'orgues, il en faut un peu plus que ça.

A ce titre aucune formation de type scolaire n'est importante !

Car personne ne peut prétendre être un professionnel confirmé en sortant d'une école, quelle qu'elle soit. Après, le chemin à parcourir pour atteindre l'expertise dépend des métiers et des filières choisis : heureusement, les médecins savent de quoi ils parlent quand ils sont diplômés, du fait que leurs études ne sont pas que théoriques.

Mais est-ce que cela veut dire que cette formation scolaire est inutile pour autant ? Je pense que non... Vu la complexité de l'instrument, il me semble bienvenu d'avoir des idées relativement claires dès le départ.

Ceci étant, vu qu'en Belgique il n'y a pas de formation spécifique, ce qui n'empêche pas d'y voir fabriqués des instruments splendides, la question peut légitimement être posée...

A propos, quelle est la durée de l'apprentissage chez un facteur pour ceux qui choisissent de suivre une formation à Eschau ?

Pat17 a écrit:

Richaud a écrit:

Est-ce vraiment le plus important? Ne pensez pas que le fait d'avoir traîné trois ans à Eschau ça fait de vous un facteur d'orgues, il en faut un peu plus que ça.

(....)

A propos, quelle est la durée de l'apprentissage chez un facteur pour ceux qui choisissent de suivre une formation à Eschau ?

Richaud vous dira que fiston a eu de la chance d'avoir un papa pour lui desapprendre ce qu'on lui avait mis dans le crane en Alsace...

Parce qu'en france il faut un diplôme pour se lancer facteur d'orgue???

Citation :

Moi-même:
Il ne cite pas une seule fois Monsieur Richaud

Citation :

ce brave M. Richaud:
Non, et je ne vois pas pourquoi il devrait me citer. Shocked

Parce que :

Citation :

A nouveau moi-même:
message empreint d'un certain humour bien évidemment

La durée de formation pour le CAP de facteur d'orgues (en alternance deux semaines tous les mois à peu près) dure trois ans, elle rémunère l'apprenti selon le barême légal. Donc le jeune est deux fois plus chez son "patron" que sur les bancs du CFA.

On ne peut pas dire que cette formation est inutile ou inadéquate. Elle est utile c'est certain, mais pour le jeune en formation, il est important qu'il aille se former aussi chez plusieurs autres facteurs, pour glaner les meilleurs gestes qui LUI conviendront.

Richaud père n'est pas là pour "désapprendre" le métier à Richaud fils, le métier s'apprend, les bonnes choses comme les mauvaises, les gestes qui réussissent comme les gestes qui ratent. Alors Richaud fils a fait Eschau (avec Mickael et Georges Walter, Pascal Quoirin) mais il est allé aussi travailler avec Jean David, Yves Cabourdin... et son pauvre papa.

Il sait donc maintenant se débrouiller seul ou presque, mais il lui reste à acquérir le "petit plus" qui fait que l'on tombe en arrêt devant telle flûte, ou qu'on ne se lasse pas d'écouter tel autre instrument.

L'orgue est mathématique c'est vrai, et pour celà il faut être rompu aux calculs divers et logarithmiques, avec quelques cosinus qui trainent... Logique, c'est quand même aussi une base de mécanique. C'est aussi une culture de l'instrument en général, de tous ceux qui existent, les vieux, les neufs (quand ils ont quelquechose à dire, pas de serviles copies de Trost ou de ce que dit Dom Bedos), les typés comme les insipides. Il faut bien entendu pratiquer l'orgue, et si possible toute la littérature et ne pas s'arrêter à Bach en disant qu'après c'est déconstruit (entendu de la part d'un ex-futur-facteur), même si ce n'est pas à un niveau CNSM. Après suivant ses goûts, on élit tel ou tel type d'orgue comme étant celui qui correspond le plus à ses goûts.

Quand le facteur commence à faire "ce qu'il veut" avec les tuyaux et la technique* (air et mécanique) alors on peut dire qu'il est facteur d'orgue. Certains n'y arrivent jamais, et leurs instruments ne ressemblent à rien. Certains autres n'ont pas de chance, si ils se trouvent chez un facteur qui les cantonne à une seule tâche toute leur carrière (c'est le cas dans le nord-est de la France, où un facteur harmoniste ne touche pas une soupape mal réglée, il appelle son collègue mécano. Si c'est électrique, il demande l'intervention de l'électricien de l'équipe). D'autres ayant fait la formation complémentaire de tuyautier (à Eschau toujours) risquent fort de souder des tuyaux à longueur de journée pendant des années... Tout ça ne fait pas un facteur d'orgue, mais un "facteur de pièces d'orgues". Et il y a une grande nuance entre les deux!

* Pour me débattre avec des gambes d'une taille de guêpe, je constate amèrement (ça fera plaisir à HV) que de ce côté-là je ne suis pas encore à la hauteur d'un Hope-Jones ou des tuyautiers de Gottfried... Mais je ne désespère pas d'y arriver "comme je veux" et non pas "par hasard". (gambe à 40 mm pour un do de 8', soit à peu près un manche à balai de trois mètres.)