L'Orgue Libre
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 Du goût des choses et de leur partage.

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Jean Valla
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Sébastien C.
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Sébastien C.

Sébastien C.


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MessageSujet: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyMer 1 Fév 2012 - 15:32

Bonjour à tous,

Certains d’entre vous le savent déjà : je suis naturellement très sensibilisé à la culture du logiciel libre qui, selon moi (et bien d’autres, on se rassure) prône non seulement un changement de logorrhée dans nos rapports sociaux mais, plus encore, de paradigme. Le libre, n’a, en fait, rien à voir avec une culture du gratuit (de celle par exemple que prônent les « fesses de bouc » et autres oiseaux piaffeurs) mais, au contraire, un certain respect de traitement qui se refuse aux inégalités trop criantes. C’est un point de vue je considère tout à fait personnel (afin de bien noter qu’il n’y a pas de prosélytisme sur ce point précis de ma part), mais il me semble que l’on rejoint-là une formulation très évangélique (par exemple développée ici).

Cela n’a, pour l’instant, que peu de rapport avec l’orgue si ce n’est, tout de même, que notre musique s’affuble en général de l’adjectif classique. Mais je serais curieux de connaître ce que les uns et les autres d’entre vous qui fréquentez ce lieu pensent de ceci :
http://www.framablog.org/index.php/post/2012/01/05/musique-classique-libre

Est-ce que certains d’entre vous, musiciens, seraient prêts à donner de leur temps pour promouvoir des enregistrements d’orgue, non pour les rendre gratuits (là n’est, une fois encore, pas le propos même si, en l’occurrence, c’est la première des conséquences) mais libres, c’est-à-dire soumis à une licence qui permette, par exemple, d’être utilisé par tous, extrait, modifié, sans forcément tomber sous le coup des licences de copyright classiques ?

On entend beaucoup parler de promotion de l’orgue en ce moment (particulièrement en France). C’est normal : chaque jour apporte son lot d’oublis, d’abandons, de lâchetés et de laisser-aller. Je suis facteur d’orgues et je ne crois pas être le dernier à avoir fait en sorte de donner, c’est-à-dire avoir consacré de mon temps pour faire partager une partie de mon savoir, quand c’était possible. Comme toujours, il peut se faire mieux... mais je crois pouvoir dire qu’il peut aussi se trouver pire.

À vous lire, beaucoup d’entre vous possèdent du matériel d’enregistrement d’orgue à la qualité plus qu’honorable et l’on sait, sans avoir besoin de s’en gargariser, que tout autant savent poser de même leurs mains sur un ou plusieurs claviers.

Qui est prêt à mouiller sa chemise pour la bonne cause ? Qui saura prendre un micro, peut-être pour dire : nous avons fait cela pour essayer d’y croire, parce que nous voulions faire partager, parce que nous savons très bien que ce n’est pas monnayable dans un sens strict, parce que nous sommes conscients que le retour sur investissement ne se pèse pas toujours en espèces sonnantes et trébuchantes ? Et nous l’avons fait vraiment, c’est-à-dire que nous autorisons les reprises, les citations, les appropriations de ces objets qui, parce qu’ils sont maintenant numérisés, ne nous appartiennent plus, qu’ils sont, à nos yeux, devenus la propriété de la communauté et que chacun peut dorénavant en faire sienne son appropriation, moins pour sa seule jouissance, mais parce qu’il se trouve particulièrement aujourd’hui une urgence de ne pas tomber dans l’oubli ou le désintérêt, dont l’abondance du « soi » ou l’absence de partage marque du sceau de la désaffection.

Est-il possible de discuter de cela en ce lieu dont l’intitulé n’est finalement pas si étranger au sujet présenté ici ?

Bien à vous tous,
Smile
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Orguevirtuel

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MessageSujet: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyMer 1 Fév 2012 - 18:33

Bonjour,

Je ne sais pas si un petit, un sans grade, un humble analphabète de l'orgue donnera une réponse sensée ou hors sujet, mais, quand à ce qui concerne les applications libres, je suis de votre avis et ne développerai donc pas sur ce sujet...

Par contre, il y a quelques années, je suis parti battre le pavé avec deux volumes de compilation de recherches sur trente cinq années concernant l'Histoire des orgues de la cathédrale d'Auxerre. Chaque volume représentait 600 pages de documents dactylographiés, photos de documents originaux (de 1520 (ou un peu avant) jusqu'aux jours où j'ai fait la démarche).
Je voulais savoir de la part des éditeurs, s'il fallait que je fasse une maquette, sur le plan de la typographie, de luxe (type de caractères, mise en page, photos couleurs, etc) ou technique (plus sévère, technique avec photos en noir et blanc haute résolution, etc). A l'énoncé du sujet, on me répondait qu'on n'avait pas de temps à me consacrer, que le nombre d'ouvrages vendus serait largement en dessous du minimum pour une édition et, j'en passe et des meilleurs. Je n'ai pas les moyens d'éditer à compte d'auteur. Donc j'ai baissé les bras et décidé qu'un jour, probablement, je me ferai ma maquette, de luxe, avec reliure, etc. En un exemplaire, ça ne me ruinera pas !

Après ce bla-bla, je me suis tourné vers le net et ai commencé à mettre à la disposition de tous, un résumé de ces six cents pages et pour l'instant une partie des quatre cents photos du montage de l'orgue actuel. Ca ne rapporte rien. Mes photos sont libres de droits à la seule condition que celui qui les utilise ne se les attribue pas {comme je l'ai vu sur un blog} alors que j'étais le seul à cet endroit et à ce moment là à faire la photo (impossible à faire après par suite de remplissage de l'instrument). Dans l'immédiat, il s'agit de saisie de texte, plus tard, il sera possible de plaquer une mise en page (en programmation HTML, c'est possible). Il y a certes un inconvénient : je ne suis pas un créatif et je ne vois pas encore quel côté attractif je pourrai donner à ce site, sans copier ce qui a déjà été fait.

Voilà un façon de partager ; ça ne va pas loin, mais c'est la mienne...
Le site est à l'URL suivante : http://wwworguesauxerre.net

Mais est-ce que le net n'est pas aussi une façon de partager ?

Jean-Marie d'orguevirtuel
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MessageSujet: Re: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyMer 1 Fév 2012 - 23:50

Mais il me semble que Youtube pullule de ce que vous recherchez...
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darinze
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MessageSujet: Re: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyVen 3 Fév 2012 - 13:39

Mon cher Rookie, s'il vous "semble" que youtube pullule de ce qui est recherché, ce qui est sûr en revanche, c'est que la qualité audio de youtube est très loin au-dessous des minimums satisfaisants.
Limite acceptable avec des oreillettes ou une paire de baffles pour PC de bureau... mais branchez votre PC sur une vraie bonne chaîne hifi, mettez en lecture un film quelconque de youtube ayant trait à de la musique (clip, concert, performance sur un instrument solo), et montez le son : vous verrez très vite (enfin, entendrez plutôt) de quoi je veux parler.

Je doute donc que youtube offre la qualité audio nécessaire et suffisante pour constituer une base audio digne de ce nom.
Mais alors le site contrebombarde ne pourrait-il pas fournir de la matière ? Certes, il me semble que sur ce site ne figurent que des enregistrements faits à partir d'orgues virtuels.
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Pat17

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MessageSujet: Re: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyVen 3 Fév 2012 - 17:59

darinze a écrit:
Mais alors le site contrebombarde ne pourrait-il pas fournir de la matière ? Certes, il me semble que sur ce site ne figurent que des enregistrements faits à partir d'orgues virtuels.

Contrebombarde est totalement dédié à des enregistrements provenant de Hauptwerk en fait. Embarassed
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darinze
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MessageSujet: Re: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyLun 6 Fév 2012 - 14:03

ok
Je vais assez rarement sur ce site, et j'avais bien remarqué que la plupart des enregistrements provenaient d'orgues numériques.
Mais je ne savais pas que c'était la base même du truc.


Bon, ben y a pu qu'à créer ce site !!!
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Jean Valla




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MessageSujet: Re: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyLun 6 Fév 2012 - 19:44

Bonjour,
Comme amateur, je suis tout a fait d'accord et partant personnellement.

Mais je n'ai plus aujourd'hui accès qu'à un orgue numérique (Hauptwerk ou Johanus).
Poster sur you tube me permet de maintenir une raison de travailler et de progresser, et aussi de faire revivre quelques pièces du répertoire et dont les partitions sont libres de droits, peu ou non connues, et ainsi sortir des sentiers battus.

Mais... c'est aussi d'un autre coté, peut être, priver les professionnels d'une source de revenus en publiant gratuitement des enregistrement d'oeuvres qu'ils auraient pu réaliser et diffuser. Ou aussi les stimuler pour réaliser de meilleures interprétations et/ou enregistrements que ceux que l'on a pu faire.

Le débat est ouvert.




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MessageSujet: Re: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyLun 6 Fév 2012 - 19:54

Moi je trouve que les facteurs d'orgue devraient restaurer des orgues gratuitement !
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Richaud

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MessageSujet: Re: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyLun 6 Fév 2012 - 21:07

Oui, je suis d'accord! Il faudrait que les facteurs d'orgues aient le restaurant gratuit! drunken
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MessageSujet: Re: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyLun 6 Fév 2012 - 21:12

C'est moi, ou vous n'avez pas compris le sens de mon message ? bounce
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Orguevirtuel

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MessageSujet: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyLun 6 Fév 2012 - 21:18

Bonsoir,

Moi, je pense que si les 'majors' (orthographe éventuellement à rectifier), et les intermédiaires de tous poils ne s'engraissaient pas de façon pharaonique {en ne servant pas à grand chose} et que les artistes qui font TOUT le travail [leur art] recevaient une part proportionnelle à leur labeur, les produits quels qu'ils soient seraient énormément moins chers et que les copîes ou la recherche du "libre" ne seraient pas aussi étendus. Je reste persuadé que le petit jeu de cache-cache avec les autorités voyoues ne sera JAMAIS gagné par ces dernières (et c'est exactement ce qui se produit sur internet pour le surf (être anonyme sur le net aura toujours un train d'avance sur la détection possible par quelqu'instance que ce soit)) et comme il ne faut pas tout confondre tout ça a démarré lorsque notre état a voulu taxer internet alors qu'aucun pays ne le fait. Ce n'était pas le piratage qui était illégal, ce sont les coûts ABUSIFS qui en ont fait ce qu'il est ! ! !

Modérateur, vous en pensez ce que vous voulez ; vous pouvez supprimer ce post au nom de la morale, moi je l'ai rédigé au nom de la liberté d'expression...

Jean-Marie le contestaire
ou orguevirtuel
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Sébastien C.

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MessageSujet: Re: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyLun 6 Fév 2012 - 22:33

Merci à tous pour vos réponses ; j’essaie d’y rebondir avec l’intention de ne pas clore le débat mais de le poursuivre en le précisant.

@Orguevirtuel
Vous vous doutez bien que je ne faisais pas allusion à de la documentation technique sur un instrument donné mais à des enregistrements sonores qui, comme l’a très bien compris Darinze pourrait constituer sinon « une base audio », tout au moins une ébauche. Mais votre histoire, dans son cas d’espèce, démontre une généralité : vous êtes, comme nous tous, tributaire de l’effet de niche, c’est-à-dire passionné par un sujet qui n’est plus du tout en phase avec une société. Partant, vous ne pouvez compter que sur vous-même ou sur quelques-uns de vos semblables que votre route peut vous amener à rencontrer. L’internet a ceci de nouveau qu’il croise beaucoup les chemins et qu’il permet le partage effectif sur un mode plus spirituel que marchand.

@ Darinze
Je vous plussois naturellement sur la qualité de Youtube (qui semble toutefois satisfaire Rookie)... Effectivement, produire un enregistrement d’un vrai orgue à tuyau est nettement moins confortable et gratifiant (quoique...) que de faire des enregistrements au chaud chez soi, SEUL, sur son numérium, pour le poster ensuite sur le Web en trois clic de souris. Mais vous faites très bien de lever ce lièvre-là... Quitte à faire ici un petit hors-sujet, Cela me permet de souligner à quel point toutes ces facilités ont pour conséquence la désertion du réel puisqu’il s’avère évident qu’il est nettement moins jouissif... Et il faudra peut-être, un jour, aller plus loin dans cette réflexion-là en se concentrant sur ce point précis sur un autre fil.

@Jean Valla
Je ne crois pas que vous priveriez les professionnels d’une source de revenus ; vous-même vous définissez comme amateur (étymologiquement, celui qui aime) et, de toutes façons, cela ne me semble pas une raison suffisante pour vous priver de l’expression et du partage de votre Art, quel qu’en soit le niveau.

@Rookie
Rookie a écrit:
Moi je trouve que les facteurs d'orgue[s] devraient restaurer des orgues gratuitement !
On vous rassure, l’intérêt pour l’instrument réel est tel qu’il n’y aura bientôt plus du tout, ni restauration, ni construction. Votre réflexion en forme d’énoncé lapidaire (dont nous avons tous compris la subtilité, rassurez-vous) a le mérite de démontrer que vous ne connaissez RIEN aux licences dont je parle pas plus qu’à l’esprit que j’évoque. Sans doute, serez-vous donc assez aimable d’aller vous renseigner un peu sur la toile pour apprendre qu’en aucun cas, les licences libres se fixent le but de la gratuité. Pour commencer, je vous suggère encore de vous renseigner sur ce qu’est la licence globale qui, précisément, envisage autre chose qu’Hadopi (ou ses similaires mondiaux) lui-même aussi peu efficace que me semble l’être la profondeur de votre réflexion.
À moins que vous ne soyez de ceux qui croient encore que l’objet numérique puisse être traité avec les mêmes principes et lois que le travail sur la matière (non virtuelle), car, si c’est le cas, je ne peux effectivement rien faire pour vous (et croyez-bien que je le regrette)...

_____________________


La question que je pose aussi en tête de ce fil, est induite par l’article de Framasoft passé en lien, à savoir l’utilisation plus conscientes et plus souvent pratiquées de licences propre à définir le cadre juridique de l’utilisation de ces matériaux numériques. Parce que passionné de logiciel libre, je suis, c’est vrai, moi-même très au fait de tout cela. Cet esprit peut d’ailleurs s’étendre au-delà du logiciel, de simples publications ou de la musique enregistrée pour, par exemple, s’appliquer aux plans de machines. Partant, il n’est pas interdit d’imaginer qu’un jour, un facteur d’orgues publiera très librement les plans d’instruments d’appartement qu’il aura réalisé à un ou deux exemplaires sous ce type de licences. Pour ne rien vous cacher, j’en connais même deux ou trois qui y seraient largement disposés... Il s’agit-là d’un esprit que vous me permettrez de qualifier de « moderne » en ce sens où il a totalement intégré que les techniques contemporaines (ce que l’on appelle très mal les « technologies ») ne permettent plus de conserver le savoir par-devers soi dans le coin d’une armoire fermée à clef. Il y a, aujourd’hui, une dichotomie irréversible entre la connaissance d’une part et son application dans le réel de l’autre. Bien sûr, vous trouverez sans peine maints arguments pour me prouver qu’il faut, au contraire, « protéger » l’information pour « protéger » ces concepteurs. Mais au regard de l’évolution des outils numériques, dans leur ensemble, il me semble assez vain de s’user même à l’exercice dialectique que ce type de débat impose tant l’évidence de la puissance d’un clic de souris démontre qu’il est urgent d’envisager changer de paradigme pour seulement survivre. Je reconnais qu’il faut du courage pour envisager cet avenir-là tant il peut paraître effrayant. Mais d’un autre côté j’y vois un avantage évident : pour s’éviter toujours la confrontation à la différence, particulièrement dans son humanité, le virtuel est lassant. C’est une excellente occasion de revenir à ces choses si imparfaites que sont les orgues à tuyaux placés dans ces lieux si froids où se jouent les concerts. Entre la technique (qu’au XIXe siècle on appelait « progrès ») et l’humanité, nous voilà forcé de choisir la seconde. C’est une bonne nouvelle ; il faut s’en réjouir.

Je dois encore préciser à tous que j’ai bien conscience que faire un enregistrement de qualité (tout au moins supérieure à ce que les YouTube et consort proposent) n’a RIEN de comparable (en investissement temporaire par exemple) avec la consommation que l’on en fait d’un clic de souris... Mais c’est la loi du genre numérique et je crois qu’il est temps de lancer ce débat-là dans nos milieux puisque je ne connais personne qui n’ait pas copié de musique de façon parfaitement illégale. Je veux dire qu’il me semble prouvée l’assertion du fait que plus on garde, plus on perd. Ce discours-là est-il si étranger en ce lieu ?

Question
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MessageSujet: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyMar 7 Fév 2012 - 0:02

Non, ce discours n'est pas si étranger en ce lieu.

Si quelquefois je réagis trop promptement, c'est que moi-même je ne maitrise pas la réthorique et que je n'ai pas l'argumentaire au moment de la réponse. Or, si je ne réponds pas dans l'instant mes idées se font la belle et je ne suis plus dans le contexte.

Il y a bien longtemps (alors que j'étais informaticien), j'avais compris toute la philosophie et l'enjeu des applications libres ; la communauté des développeurs du monde entier proposait le développement du noyau de "Linux", je crois sous Unix et ce, dans des fichiers de programmation totalement ouverts. Mais alors, j'ai un peu dételé depuis, tous prenaient l'engagement moral de ne trahir personne (pas de virus, pas de troyens, etc, etc). Ils sont arrivés à des parts de marché (quantitatif et qualitatif) non négligeables et font de plus en plus de l'ombre à une (des) société(s) qui étai(en)t en quasi situation de monopole en matière de système d'exploitation et autres applications. Les écoles et autres administrations (gendarmerie, impôts...) en ont eu conscience et cependant voyez la situation dans laquelle nous sommes : on nous impose à l'achat d'un système informatique, une unité centrale préloadée, c'est-à-dire avec un système d'exploitation déjà installé (à moindre coût pour l'assembleur) ! Moi, j'ai choisi de monter mon propre matériel (c'était mon pro) et celui-ci correspond à deux critères : budget et configuration personnalisée.

Faites la conversion du paragraphe précédent au monde de l'orgue (réel et virtuel) et vous y verrez beaucoup de similitudes...

Le "libre" qui n'est pas synonyme de 'gratuit' est une mentalité, je dirais même une philosophie et, il me semble normal de participer {correctement} à l'encouragement de celui qui le propose. Combien de produits très intéressants n'ont pas eu de suite parce que l'auteur n'en recevait aucune reconnaissance ? Combien de société commerciales se sont inspirées (ont même plagiées) des applications pour en tirer des royalties ? Tout ça me laisse dubitatif sur l'honnêteté intellectuelle de certains !

Alors, suis-je une girouette en parlant, d'un côté, du piratage et de ceux qui profitent de la crédulité des gogos qui achètent et d'autre part, de ceux qui développent du 'libre' et ont droit à une rémunération volontaire encourageante ?

Je vous laisse libres juges

Jean-Marie d'orguevirtuel
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Richaud

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MessageSujet: Re: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyMar 7 Fév 2012 - 8:54

Sébastien C. a écrit:
On vous rassure, l’intérêt pour l’instrument réel est tel qu’il n’y aura bientôt plus du tout, ni restauration, ni construction.
C'est bien la triste réalité. Non pas par la volonté du grand-public qui reste admiratif envers l'instrument, mais par une certaine gangrène qui attaque une grande partie des marchés publics, l'intérêt du technicien payé au prorata de la valeur du marché,- alors qu'il est aussi facile de rater un petit instrument qu'un gros, voir plus facile si les défauts se diluent dans l'effet de masse-, technicien qui va privilégier une manufacture renommée (ce que je dénonce comme "effet Gonzalez") dans le seul but qu'il lui sera bien plus facile de justifier au client le prix exhorbitant du chantier, simplement parce-qu'il touchera plus. Le critère qualité et l'adéquation de l'instrument à l'attente du client n'est que secondaire... On se croirait chez un grand fabricant de systèmes d'exploitation (avec une fenêtre...) What a Face On préfère que les redevances rentrent même si quelques marginaux sortent du troupeau par lassitude des débordements de pile ou d'autres erreurs fatales 0E. Vous avez dit analogie? Shocked

Citation :
C’est une excellente occasion de revenir à ces choses si imparfaites que sont les orgues à tuyaux placés dans ces lieux si froids où se jouent les concerts.

Le monde des facteurs d'orgues est très petit, et comme tout microcosme (nanocosme même) la concurence s'exerce parfois là où on ne l'attend pas. Construire un orgue n'est pas en soi quelquechose de compliqué, c'est de la mécanique de bas niveau la plupart du temps, hors un bon nombre de facteurs (il n'est pas nécessaire d'avoir un niveau d'étude extraordinaire pour exercer ce métier, le diplôme étant le CAP) persuadés qu'ils ont découvert "l'invention du siècle" se dépêchent de ne rien en diffuser pour garder une certaine suprématie sur les concurents. Les apprentis sont priés de ne pas être présents lorsque le "maître" réalise son chef-d'oeuvre: triste façon d'apprendre le métier aux jeunes! Résultat: la montagne fait une fausse-couche de souris. Le paysage organistique s'en ressent, et je le vois décliner d'années en années, les instruments neufs ne ressemblent pas à grand-chose qu'à des énièmes relectures historisantes, on déclare des instruments du XXI siècle alors qu'ils ont des claviers du XIX° (56 notes), des techniques du XVIII° (tout ce qu'on lit dans don Bedos) mais un récit expressif de Gonzalez (explications dans un autre fil.) et des sculptures baroques italiennes...
Chacun est persuadé qu'il est "le bon", et que les autres ne valent pas grand chose, on est encore loin de la communauté Linux, c'est certain!

Certains facteurs jouent le jeu, très officiellement ( ils ne se cachent pas que certaines parties de leur instrument ont été faites par d'autres.) D'autres, et non des moindres, préfèrent le black-out sur leurs instruments, demandent discrétion absolue à leur personnel, demandent l'effacement de topics sur les forums, sous le simple principe que l'on ne cite pas ses us et coutumes, il faut "faire croire que tout est de nous". On est donc dans le même cas que les logiciels, certains sont libres, c'est à dire que
Quiconque est capable d'améliorer le produit peut et doit le faire, au nom du progrès du produit et d'autres jouent "Ouindoz", c'est à dire "attendez et vous pourrez acheter une nouvelle version qui marchera mieux". Cette seconde catégorie est bien entendu privilégiée par certains techniciens conseil (Attention! Pas tous heureusement!) au détriment de l'orgue qu'ils sont sensés protéger et améliorer. geek
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escolore

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MessageSujet: Re: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyMar 7 Fév 2012 - 9:32

Richaud a écrit:

Certains facteurs jouent le jeu, très officiellement ( ils ne se cachent pas que certaines parties de leur instrument ont été faites par d'autres.) D'autres, et non des moindres, préfèrent le black-out sur leurs instruments, demandent discrétion absolue à leur personnel, demandent l'effacement de topics sur les forums, sous le simple principe que l'on ne cite pas ses us et coutumes, il faut "faire croire que tout est de nous". On est donc dans le même cas que les logiciels, certains sont libres,
Dans les grandes manufactures, il y a toujours eu des ouvriers, mécaniciens, harmonistes, contremaîtres etc. Il y a très souvent eu des sous-traitants ceci n'enlève rien à la paternité du facteur d'orgues qui a signé le contrat et le pv de réception!

Qui peut-il croire que le facteur d'orgues va abattre ses arbres dans la forêt, va chercher son minerai à la mine ou fabrique lui-même ses composants électroniques?

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MessageSujet: Re: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyMar 7 Fév 2012 - 9:42

si justement je connais bien les histoire de licence globale et autres, et je connais bien la problématique pour avoir enregistré plusieurs disques et pour être confronté aux problèmes dont il est question à l'heure actuelle.
A mon avis, la licence globale est une utopie, et ne peut pas fonctionner en tant que tel.

Le disque perd sa fonction que nous avons connu dans les années 80-90, et n'est plus à la limite qu'une carte de visite d'un organiste.

Je pense que tout travail méritant un salaire, que ça ne vaut plus la peine d'enregistrer (le musicien y perd par rapport à son investissent personnel), mais uniquement de se produire en concert (partout sauf en France puisque avec le clergé, les marges de manœuvre sont très réduites)...

En effet, un disque de 65-70 minutes demande plusieurs mois voire années de travail en préparation : le temps de travailler les œuvres, et le temps de les rôder en concert pour gagner en solidité. Mais à moins de le financer entièrement par du sponsoring, cela ce fait de plus en plus en pure perte.

De toute façon, tant de choses ont été dites par le disque, que je pense que ce qui sort actuellement n'a aucun intérêt (sauf exceptions).

Donc pour mes collègues organistes professionnels : ne perdez plus votre temps à enregistrer : faites des concerts : il n'y a que là que la musique touche un public et que la musique s'exprime sans passer par des artifices inutiles (montages, retouches, compressions et autres trucages...) ; de plus avec 3 ou 4 concert avec un même programme, vous touchez plus d'auditeurs qu'avec un disque qui se vendra au mieux entre 500 et 1000 exemplaires.



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Jean Valla




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MessageSujet: Re: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyMar 7 Fév 2012 - 16:00

Bonjour,

Dont acte.

Si je comprends bien votre propos, actuellement il ne reste plus que peu de possibilités pour un pro de gagner correctement sa vie : les concerts et les cours et parfois quelques prestations religieuses et il faut pas attendre une rétribution décente par une licence globale ou par un système de dons spontanés et libres ou d'abonnements a prix très modique.

Au passage, je ne pensais pas qu'un disque nécessitait tant de temps de préparation pour un pro, ni que la diffusion soit finalement si réduite malgré un résultat généralement techniquement parfait.

Quelle est votre impression, comme concertiste, sur l'évolution de la fréquentation des concerts d'orgue ces dernières années ? Et plus globalement sur l'évolution du public organophile ?


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Sébastien C.

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MessageSujet: Re: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyMar 7 Fév 2012 - 17:27

Bonjour à tous,

@Rookie
Assez d’accord avec vous sur votre position de la musique enregistrée ; elle a, selon moi, fait son temps, tout au moins dans la forme qu’on lui connaît. Il n’empêche qu’elle existe encore et doit avoir un soutien juridique sensé, reflétant les impératifs de l’époque dans laquelle elle est émise. De plus, la musique enregistrée garde tout son intérêt pédagogique, particulièrement sur l’Internet. Il ne s’agit donc pas là de la rupture d’un objet mais d’une évolution de son histoire ; la nuance me semble suffisamment de taille pour devoir encore être soulignée. C’est donc à partir de ce constat que la licence globale prend corps et raison, non pas dans votre déni d’une chose dont on sait qu’elle continuera à exister même si sa forme doit changer. Il est également acquis que la licence globale n’est qu’un essai de réflexion à solutionner une problématique de société. Donc, on peut tout-à-fait émettre l’idée qu’elle n’est pas, loin s’en faut, une panacée. Dans tous les cas, cela me semble avoir nettement plus de fondement de réflexion que vos revers de main qui se l’économise, à fortiori parce que ce n’est pas le but de ce lieu. C’est donc, précisément, parce que nous partageons le point de vue, d’une part que tout travail mérite salaire et, de l’autre, que nous constatons qu’il y a disproportion entre le travail produit et le salaire reçu, que je vous engage à une réflexion ; mais la refuser par des réponses aux formulations lapidaires ne vous honore pas.

@escolore
escolore a écrit:
Qui peut-il croire que le facteur d’orgues va abattre ses arbres dans la forêt, va chercher son minerai à la mine ou fabrique lui-même ses composants électroniques?
Votre procédé rhétorique me semble un brin usé... Vous passez d’un extrême à l’autre comme pour grossir un trait qui n’a pas à l’être, à fortiori de cette façon. Dominique Richaud n’a rien dit de tel ni même évoqué ce genre de choses. De plus, pour l’avoir lu maintes fois en ce lieu, vous savez aussi bien que nous tous que ce n’est ni son goût, ni son désir. Il a, par contre, rappelé la nécessité d’une honnêteté intellectuelle qu’il estime trop souvent bafouée ; il ne me semble pas que vous puissiez lui reprocher ce type de constat en faisant dériver le sujet de cette manière.

D’ailleurs, pouvons-nous le recentrer et rester concentré, tout en notant, quand même, que je n’ai rien contre les apartés, particulièrement si elles créent d’autres fils .. ?

Prenons l’exemple de ce fill de forum
https://orgue-libre.bbactif.com/t212-2010-04-18-heintz-maxime-concert-temple-de-saint-hippolyte-du-fort-18-avr-17h
qui traite d’un instrument dont personne ici n’ignore à quel point il m’est cher. Dans ce fil, Didier (DGW) donnait à entendre deux fichiers :

http://www.steekr.com/n/50-17/share/LNK74824b940a4240522/
et
http://www.steekr.com/n/50-17/share/LNK20094b952ed39a6ad/

qui, bien entendu et pour cause de multiples Hadopi / MegaUpload, ne sont plus accessibles. Ces enregistrements ne possédaient pas de licences clairement explicitées mais étaient de grande qualité (alors que l’acoustique à Saint-Hippolyte est des plus terrifiante à maîtriser). Il aurait donc fallut commencer par spécifier ce point. Mon disque dur ayant crashé en fin d’été dernier, je ne peux plus y ré-accéder, juste parce qu’une société commerciale a décidé de pisser de travers (d’ailleurs Didier, si tu me lis, je n’ai rien contre un petit envoi par courriel). On l’a déjà dit et démontré, nous sommes dans une niche. N’est-il pas temps de commencer à stocker, en sécurité (c’est-à-dire sur un serveur dédié ET reproductible chez les particuliers que nous sommes) une base audio ? C’est, bàcdpàm1, tout de même pas compliqué de trouver de la place sur un serveur, d’avoir une conscience de la nécessité de licences libres, de savoir que le format OGG Vorbis est préférable au MP3, puisque tout, absolument tout, est déjà disponible sur le réseau sans s’obliger à passer par des Glouglou, Fesse de bouc ou autre cui-cui qui n’ont de légal ou de gratuit que la mesure de leur intérêt !

L’Hydraule est en sommeil depuis plusieurs mois (en fait années) parce que j’ai manqué d’énergie pour m’en occuper. Petit à petit, parce que mon travail fait fruit dans d’autres contrées (j’aurai l’occasion d’y revenir dans un autre fil dans un moment), j’y reviens, autant parce que le moine me tient à cœur (ce qui vous prouve qu’il m’est aussi donné de pouvoir discourir avec des gens qui n’en ont rien à faire) que parce que je reste convaincu que ce média possède une grandeur jamais atteinte par aucun autre à ce jour.

Je paye le nom de domaine « hydraule.org » ainsi que l’hébergement sur un serveur alternatif et collaboratif, extrêmement respectueux des droits et des devoirs et surtout, d’une facilité déconcertante d’utilisation parce qu’épuré de tout superflu. Le tout me coûte un environ 3,15 euros par mois pour un service aussi puissant qu’exempt de toute publicité. Actuellement, et parce que ce serveur me permet de stocker de gros fichiers à destinations de tiers dans un cadre privé, je n’utilise qu’un cinquième de la place à laquelle j’ai droit. C’est complètement ridicule au vu des possibilités qui me sont offertes... Un serveur comme free.fr peut se révéler une alternative, certes moins libriste, pourtant assez engagé, car ne forçant pas à la publicité.

Mais, on le sait, l’union fait la force : je suis, pour ma part, prêt à mettre cet espace à disponibilité, précisément pour démontrer que l’on peut faire les choses dans un cadre légal qui fait fi des condamnations de MegaUpload ou autre ridicule Hadopi. Se trouve t-il, ici, des gens pour aller pratiquement dans ce sens ?

Si l’on prend le temps d’y réfléchir, au départ, il ne s’agit que d’une toute petite base de données. Pour les enregistrements de celle-ci, il faut en définir les champs ; je propose :

  • Licence : la plupart du temps, on peut imaginer qu’il s’agira d’une Creative Commons
  • Nom d’auteur : Bach (un auteur très peu enregistré qui gagne a être connu).
  • Prénom d’auteur : Johann Sebastian (parce qu’il le vaut bien).
  • Nom d’interprète : certainement pas moi.
  • Prénom d’interprète : pas plus.
  • Références de l’ayant droit : « Dis Monsieur, je peux publier sur mon site Wouaibe un extrait de la mesure 52 à 77 ? ».
  • Lieu d’enregistrement : en fait, de manière plus exacte, l’orgue en question.
  • Date d’enregistrement : parce qu’un orgue se modifie dans le temps.
  • Jeux usités : parce que ce type de publication a d’abord vocation pédagogique.
  • Système d’enregistrement : notes du matériel utilisé, micros, emplacement, problématiques rencontrés.
  • Partition utilisée : si elle est en licence libre, stockage sur le serveur.

Voyez-vous d’autres choses qui puissent être notées ?

Y a-t-il, parmi vous, quelqu’un qui puisse me communiquer UN enregistrement relativement court qui réponde au remplissage des champs énumérés ci-dessus dans le but de me permettre de publier une page de prototype ?

Ne trouvez-vous pas que cela vous changerait ENFIN de FAIRE des choses ENSEMBLE au lieu de singer l’autre d’en face (je vous laisse juger qui je vise) à ne cesser de dire ce qu’il faudrait faire à longueur de fils de forum, juste parce que le fait de nous trouver dans une niche nous amène, tous, à avoir de fortes convictions dans un domaine ou dans un autre ? Ne se trouve-t-il vraiment aucun point qui nous pousse a voir les choses autrement que de manière négative, c’est-à-dire comme sujet de désaccord systématique ?

Impossible, vraiment ? Faudra-t-il, parce que je n’ai personnellement aucun goût pour les instruments contemporains dont la majeure partie des acteurs de ce lieu prônent l’extension, que je fasse comme eux, c’est-à-dire que je me mette à hurler sur tout ce qui est publiable qu’il n’est d’instruments que les copies d’anciens, à quarante-huit notes et pédale de deux jeux pour jouer correctement (selon moi) Louis Couperin ? La pluralité, (c’est-à-dire, dans les faits, l’altérité) est-elle à ce point impossible à concevoir pour les acteurs de ce lieu ? Si c’est le cas, alors oui, il est ici prouvé qu’il n’y a aucune différence ici entre les plaignants et leurs contradicteurs. Et cela, c’est plutôt affligeant au regard de l’avenir de notre niche ; nous mourrons d’égocentrismes multiples et variés en reprochant aux autres ce dont nous sommes atteints.

Qui a dit fin de société ? Qu’il me soit ici permis de dénoncer cela en m’incluant moi-même dans ceux qui, souvent, manquent de courage ou de volonté à relever la tête.

Bàcdpàm !


1) Bordel à cul de pompe à merde.


Dernière édition par Sébastien C. le Jeu 9 Fév 2012 - 16:07, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyMar 7 Fév 2012 - 18:24

Je peux vous envoyer quelques enregistrements mais ils sont imparfaits.

- Tout d'abord parce que je ne suis qu'amateur et presque totalement autodidacte a part quelques années de cours au commencement.

- Parce qu'enregistés sur Hauptwerk (seul instrument accessible pour moi actuellement).

Ceux que je vous propose ne sont pas retouchés hormis la synchronisation entre piste son et image.
Ils sont enregistrés d'un seul tenant, la pièce étant jouée "live" et non segmentée. il ne s'agit pas d'un fichier MIDI.
La piste son n'est pas modifiée et est telle que prélevée sur l'ordinateur.
La musique est libre de droits, et j'en suis l'interprète.






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MessageSujet: Re: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyMar 7 Fév 2012 - 18:59

Merci beaucoup, Jean, de votre réponse et surtout, de votre ouverture. Pardonnez-moi ; en tant que facteur, la mienne ne peut aller jusqu’à la publication d’enregistrements « d’instruments » qui tuent mon métier et l’avenir de ceux que je ne pourrai même pas former. Je pensais cela clairement évident à la lecture du premier post de ce fil. N’oubliez pas que si beaucoup d’organistes ne font pas profession de leur Art, cela ne peux pas être le cas des facteurs. Parce qu’à la différence de la musique, la facture n’est pas immatérielle, elle demande un investissement beaucoup plus complexe à mettre en œuvre (en dehors de tout jugement qualitatif je précise).

Si je décide de m’engager dans la publication d’enregistrements d’orgues, c’est avec la conviction personnelle que cela participe à relever le niveau, pas à le conforter dans la bassesse dans laquelle beaucoup aiment à le voir se vautrer. Et vous devez encore noter que, pour moi, le niveau ne sera jamais bas parce que votre exécution musicale aura été celle d’un amateur (son humanité suffit à lui donner valeur à mes yeux), mais bien, au contraire, parce qu’on aura fait croire qu’il puisse y avoir de la musique (qui est une expression humaine) alors qu’il ne s’agit là, pour moi et au mieux, que de copies stériles, la plupart du temps très vulgaires.

Mais soyez tout de même encore remercié pour votre spontanéité.
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MessageSujet: Re: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyMar 7 Fév 2012 - 20:45

Je comprends très bien. Pour moi aussi, un orgue numérique ne remplace pas un véritable instrument, mais comme beaucoup, je n'avais pas de choix possible...

Ce qui est triste finalement, c'est la baisse d'intérêt du public, global et progressif, depuis une trentaine d'annèes pour cet instrument, corollaire aussi d'une désaffection des églises. Le tout retentit malheureusement sur ceux qui vivaient de ce secteur, et la crise aidant les budgets se restreignent à peau de chagrin ce qui n'arrange pas les affaires.
Étant éloigné de ces milieux je n' apprécie certainement pas correctement l'importance du mouvement et ses retombées, ni surtout la souffrance engendrée.
Ceci dit, il reste un petit noyau de personnes qui apprécient cet instrument et son répertoire, et Internet est un vecteur formidable pour peut être le faire mieux connaitre et peut être, lui redonner un auditoire suffisant pour faire vivre décemment les acteurs du secteur quitte a adapter le modèle économique.
Votre initiative de créer un fonds d'enregistrements du répertoire et des instruments existants est louable, car elle participe à la préservation d'un patrimoine artisanal et culturel qui ne pourra se faire qu'en grande partie bénévolement.
Le monde de la diffusion des contenus culturels est en pleine mutation et le modèle se cherche.
Je vous souhaite de réussir et la plus grande diffusion possible.
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MessageSujet: Re: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyMar 7 Fév 2012 - 21:11

Notre monde actuel cherche à vendre le plus cher possible des emballages vides.
A nous de ne pas tomber dans le piège en demandant la rémunération du contenu plutôt que du contenant.

Cher Seb.C. j'ai du mal à saisir votre propos concernant un de vos confrères en facture d'orgue. Il est clair que chaque facteur est libre de choisir son approche du métier pour autant qu'il respecte absolument celle de ses collègues.
Cessons donc, s'il vous plaît d'épiloguer sur la sous-traitance qui peut être parfois une nécessité contrainte et n'ôte ou n'ajoute rien au mérite de tel ou tel.
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Sébastien C.

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MessageSujet: Re: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyMar 7 Fév 2012 - 21:31

escolore a écrit:
Il est clair que chaque facteur est libre de choisir son approche du métier pour autant qu'il respecte absolument celle de ses collègues.
Cessons donc, s'il vous plaît d'épiloguer sur la sous-traitance qui peut être parfois une nécessité contrainte et n'ôte ou n'ajoute rien au mérite de tel ou tel.
Relisez-moi ; ai-je épilogué plus que vous sur la sous-traitance ou sur le mérite de tel ou tel ? Je défendais au contraire Dominique dans le fait que votre comparaison (les arbres, le minerai, les composants) me semble excessive. Mais l’aparté me semble pouvoir être close car je crois que nous ne nous sommes tout simplement pas compris.
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MessageSujet: Re: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyMer 8 Fév 2012 - 8:31

Sébastien C. a écrit:

Je défendais au contraire Dominique ...
Je n'ai jamais tenté de combattre qui que ce soit, bien au contraire.
On sait d'ailleurs que les armes défensives sont plus puissantes que les offensives.
Je souhaite seulement que les facteurs évitent les attaques entre eux.
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Richaud

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MessageSujet: Re: Du goût des choses et de leur partage.   Du goût des choses et de leur partage. EmptyMer 8 Fév 2012 - 10:53

Mais qui vous a parlé d'attaques?
Je n'ai absolument cité personne en particulier, j'ai simplement CONSTATE que le repliement sur elle-même de certaines manufactures d'orgues ne faisait pas avancer la cause de l'orgue, tout comme l'excès de "secret professionnel" des logiciels ont alors l'effet contraire que celui souhaité. Ouine-doz est dominant sur le marché, non pas par la qualité du produit, mais par le fait que la société a suffisamment d'argent pour acheter n'importe quel concurrent (et le faire disparaître, bien évidemment)

Pour recentrer sur le sujet: L'excès de protections des supports enregistrés (vous savez, le cd tout neuf acheté cher et qu'on ne peut lire que dans le salon, pas dans le bureau ni dans la voiture) l'a en fait tué. D'autres ont copié avec un logiciel indélicat le dit CD pour utiliser la copie quand ils le veulent... What a Face

Pour les concerts d'orgue, comme de toute musique, il faut avoir vu une fois les contrôleurs de la sacem sauter sur la caisse pendant l'entracte, compter et recompter les billets vendus, le pognon... et repartir avec un chèque conséquent en regard de la somme récoltée, pour ne plus jouer que des oeuvres du domaine public, sous couvert d'un abri du concert au sein d'une cérémonie liturgique... Vous avez dit appauvrisement? Ou bien taxation de la culture? Twisted Evil
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