harmonisation orgue

Bonjour à tous,


Je suis à la recherche de méthodes pour harmoniser des jeux sur un orgue virtuel, et me voici assez étonné de ne trouver ici aucun résultat sur les mots "harmonie" ou "harmonisation" !

Je me suis créé un orgue à partir d'autres. Je suis conscient que cette manière de faire n'a peu de chance d'aboutir sur une esthétique homogène, mais admettons.

La manière dont j'ai procédé pour harmoniser les jeux est la suivante :

Pour chaque jeu :
- l'intensité des notes est homogène (pas de notes trop fortes ou trop faibles)
- certains jeux sont plus faibles dans les aigus (notamment les anches - mais il se peut que je me trompe et l'intensité est assez subjective à l'oreille)

Pour chaque clavier :
- harmonisation des cornets, c'est à dire bourdon + flûtes + tierce + nasard
- harmonisation du plein jeu (principaux + quinte + mixtures)

Orgue entier :
- harmonisation du grand jeu et du tutti (détermine l'intensité des trompettes)
- harmonisation des jeux solistes avec différents accompagnements


Je ne suis que novice dans tout ceci et je souhaiterais que l'on me corrige ou que l'on complète éventuellement cette méthode.

J'ai une question - plus précise :
Est-ce que lorsque tous les jeux d'un seul clavier sont tirés (sauf jeux ondulants), le son doit bien rendre ? Pour mon positif par exemple, je trouve les harmoniques aigües trop importantes. Par ailleurs, son quintaton de 16' ne s'harmonise pas avec le reste (sa quinte est trop proéminente).


D'avance, merci.
Davy

Mezzo a écrit:

Bonjour à tous,
Par ailleurs, son quintaton de 16' ne s'harmonise pas avec le reste (sa quinte est trop proéminente).

Davy

Voilà, vous êtes arrivés au bout du mensonge... (pas le votre, mais celui du fabricant).
On ne peut pas "harmoniser" un numérium, seulement le régler au mieux.
Je m'explique sur un vrai jeu d'orgue, quand on règle l'intensité du son de chaque note, on en change le spectre harmonique, donc le timbre. Ainsi, un prestant qui joue fort pourra, s'il est diminué et réglé "au poil" se transformer en flûte tout à fait acceptable. C'est valable pour tous les jeux de fond, et c'est ce qui fait qu'on reconnait tout de suite l'harmoniste qui a oeuvré.

Dans le cas d'un orgue échantillonné, c'est trop tard pour faire quoi que ce soit, le tuyau a été enregistré avec son spectre harmonique "de l'instant". Que vous puissiez le régler moins fort ou plus fort ne change rien à l'enregistrement.
De plus, chaque tuyau de l'ensemble sonore est sourd, il n'entend pas ses voisins, et là aussi ce n'est pas ce qui se passe dans la réalité. Un cornet, par exemple ne donne pas 5 sons distincts (8-4-2'2/3-2-1'3/5) mais bien un seul, que l'harmoniste va colorer en dosant les composantes de base. Pas de ça dans un numérium, soit ce sont 5 jeux indépendants (avec le problème de surdité mentionné plus haut) soit c'est un cornet enregistré (il n'est pas séparable) et alors on ne peut a nouveau rien en changer, à part le volume sonore.

Le quintaton de 16' est le meilleur exemple qu'un jeu se cale sur ceux qu'il entend. Meilleur est un quintaton si on n'entend pas sa fondamentale, mais uniquement sa quinte (3xF). C'est pour cela qu'il est en 16', sa quinte fait 5'1/3.
C'est elle qui est importante, car quand le quintaton va entendre un 8', il va se caler sur la fondamentale du 8' et résulter avec la quinte, que l'on entendra plus ou très peu, au profit d'une forte fondamentale de 16'. Cela donne en quelque sorte un 16' de puissance variable suivant les jeux utilisés avec. Pas mal non?

Malheureusement, rien de tout cela dans un numérium, même très sophistiqué comme les Marshall et Ogletree ou les Allen haut de gamme.

Merci pour ces explications, je comprends mieux mes difficultés. J'ai mis le doigt sur un inconvénient majeur de l'orgue numérique ... je m'étais déjà fait la remarque que les cornets sont toujours plus jolis lorsqu'ils ne sont pas décomposés. Cependant comme vous le dites, j'ai pu régler "au mieux" et aucune des composantes n'est proéminente.

Je garde donc mes interrogations concernant le reste de l'orgue, comment régler "au mieux" les intensités des jeux d'un orgue numérique.
S'il y a des techniques d'harmonisation (certainement plusieurs) j'aimerais les connaitre. Après cette demande peut paraitre prétentieuse ... tout le savoir faire du facteur d'orgue se trouve derrière. Je ne souhaite toutefois qu'un aperçu (l'application n'étant pas sur un vrai orgue je n'ai pas besoin de tous les détails).

Le réglage n'est qu'une question de goûts.

Si vous optez pour des réglages germaniques, alors vous partez du chorus de principaux pour votre base et vous établissez les autres familles par rapport à cette base, pour vous éviter d'avoir des jeux "à fond" qui ne donnent encore pas assez. Après tout dépend aussi du numérium que vous avez derrière, quels sont les traitements logiques et à quel moment ils sont passés en analogique (pour des problèmes de saturation).

Si vous optez pour des réglages plus français, alors vous partez des anches et vous faites les autres après.

Mais tout celà reste très subjectif, parce-que ce n'est pas du tout la réalité d'un vrai orgue.