O. Maurice Puget de la cathédrale de Narbonne

Le buffet date de 1739, orgue de Christophe Moucherel.
J.-F. Lépine reconstruit entièrement la partie instrumentale en 1766-70 (fréquent pour les orgues Moucherel...) Travaux par Loiselot en 1833, reconstruction par Zeyger en 1844.
Nouvelle soufflerie, installation d 'une machine Barker et agrandissement par Théodore Puget en 1856.
Reconstruction par Maurice Puget en 1925-27.

Selon l'inventaire, beaucoup de tuyauterie récupérée de Moucherel, Zeyger, Th. Puget (abondamment modifiées) et tuyauterie neuve de M. Puget.
(Extraits sonores en fin de note.)

Composition :

Grand orgue (56 notes) Soubasse 32 Montre 16 Principal 16 Bourdon 16 Montre 8 Flûte 8 Salicional 8 Bourdon 8 Stentor 8 Grande Quinte Stentor 4 Grosse Tierce Prestant 4 Quinte 2 2/3 Doublette Larigot 1 1/3 Septième 1 1/7 Fourniture II à V Grand Cornet Bombarde 16 Trompette 8 Euphone 8 Clairon 4

Positif expressif (56 notes) Bourdon 16 Diapason 8 Flûte 8 Bourdon 8 Keraulophone 8 Unda Maris 8 Flûte 4 Gros Nazard 5 2/3 Quinte 2 2/3 Doublette 2 Tierce 1 3/5 Piccolo 1 Carillon Cor Anglais 16 Trompette 8 Musette 8 Clairon 4

Récit expressif (56 notes) Bourdon 16 Flûte 8 Cor de Nuit 8 Gambe 8 Voix Céleste 8 Flûte 4 Nazard 2 2/3 Octavin 2 Plein Jeu Cornet Bombarde 16 Trompette 8 Hautbois Basson 8 Clarinette 8 Voix Humaine 8 Clairon 4

Pédale (32 notes) Quintaton 32 Flûte 16 Soubasse 16 Flûte 8 Violoncelle 8 Bourdon 8 Grande Quinte Flûte 4 Bombarde 32 Bombarde 16 Trompette 8 Clairon 4

Accessoires :
Appels 16 et 32
Tirasses GO, Pos, Réc, et octave aigüe ( ?)
Appels danches
Trémolo Positif, Récit
Appel GO, Réc/GO, Pos/GO, Réc/Pos, octaves graves Pos, Réc
Pédale de crescendo.

L'orgue n'existe plus sous cette forme.
(Source : Inventaire languedoc-Roussillon, tome I)

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Pas mal, l'impro. Qui joue?

Lequel des deux 32' est l'ancien Tuba major de Sainte Radegonde de Poitiers ?

Pierre-Philippe Bauzin : http://pierrephilippebauzin.free.fr/

Citation :

L'orgue n'existe plus sous cette forme.

Comme souvent. Quelles ont été les modifs effectuées? et par qui et quand?

Soutoul. 1982 - 1993 - 2001
"Ils" s'y sont pris à 3 fois pour flinguer leur orgue!
http://www.amis-orgues-narbonne.com/54%20presentation-du-grand-orgue.html

C'est la bombarde de 32' qui est une transfuge de Poitiers.
L'orgue était vraiment fatigué, à ce qu'on entend, mais avait de beaux restes, je trouve.
L'ancienne composition était plus intéressante que l'actuelle.

I : Positif de dos	II : Grand Orgue	III : Positif expressif	IV : Récit expressif	Pédale
Montre 8' Bourdon 8' Prestant 4' Flûte 4' Nazard 2'2/3 Doublette 2' Quarte de Nazard 2' Tierce 1'3/5 Larigot 1'1/3 Fourniture III Cymbale III Trompette 8' Clairon 4' Cromorne 8'	Montre 16' Bourdon 16' Montre 8' Bourdon 8' Flûte harmonique 8' Salicional 8' Prestant 4' Flûte 4' Grosse Tierce 3'1/5 Doublette 2' Piccolo 1' Cornet V Fourniture V Cymbale IV Bombarde 16' Trompette 8' Clairon 4'	Bourdon 8' Salicional 8' Unda Maris 8' Flûte 4' Nazard 2'2/3 Doublette 2' Tierce 1'3/5 Plein-Jeu II-IV Trompette 8' Clairon 4' Musette 8'	Bourdon 16' Flûte harmonique 8' Gambe 8' Voix Céleste 8' Flûte 4' Octavin 2' Cornet V Bombarde 16' Trompette 8' Clairon 4' Voix Humaine 8' Basson-Hautbois 8'	Principal 16' Bourdon 16' Flûte 16' Quinte 10'2/3 Principal 8' Bourdon 8' Flûte 8' Principal 4' Flûte 4' Contre Bombarde 32' Bombarde 16' Trompette 8' Clairon 4'

Où sont passés les fonds 32' la clarinette

Pour la Clarinette, je suggère le Cromorne du Positif...

ça risque pas : le positif est vide est la composition "positif de dos" indique en fait des jeux qui n'ont jamais été posés...

Les travaux qu'ils ont fait ont donc été d'une grande inutilité et d'une stupidité absolue. Bravo.

Eh oui, quand on vous fait miroiter monts et merveilles pour trois fois rien...sans un peu d'esprit critique et de recul, on fait (faire) des catastrophes.

Franchement, la dénaturation d'un instrument pareil est tout sauf "monts et merveilles"...
Comment de telles choses peuvent être possibles de nos jours ?

Enfin, on a de la chance : l'orgue est resté relativement romantique, avec ses 2 claviers expressifs, ses fonds et ondulants. Le pire eût été une reconstruction classique comme à Albi.

Yves Carall a écrit:

Enfin, on a de la chance : l'orgue est resté relativement romantique, avec ses 2 claviers expressifs, ses fonds et ondulants. Le pire eût été une reconstruction classique comme à Albi.

Bof !

Bof pour la chance ou pour le pire ?

On ne peut pas juger du style d'un jeu en se basant sur son nom uniquement.
Un prestant classique, un prestant romantique ou un prestant post-symphonique ont leur nom en commun, mais c'est à peu près tout.

Technique:
On passe d'un prestant romantique à un prestant classique en ressoudant l'entaille de timbre, et en décallant la tuyauterie vers le grave (un ré devient un do). On peut aussi pour faire plus vrai lui couper les oreilles et gratter le biseau pour enlever les dents. On baisse la pression (de 100 à 75) et on ouvre le pied pour redonner du volume.

On passe d'un prestant post-symphonique à un prestant classique en coupant l'entaille de timbre, et on décalle la tuyauterie vers l'aigu d'un demi-ton., idem pour les autres artifices.

Dans le sens contraire, on passe d'un prestant classique à un prestant romantique en lui pratiquant une entaille de timbre, en lui soudant des oreilles, en lui retaillant la bouche plus haut, en réalisant des dents au biseau , en refermant le pied et en augmentant la pression.
(c'est un peu ce qui est en train de se faire à Monaco, mais je ne crois pas qu'il y ait des entailles de timbre, et la pression reste basse: on est dans le schéma développé par Victor Gonzalez: peu de dents, pas d'entailles de timbres,(peu ou pas de jeux harmoniques non plus,même s'ils en ont le nom), des pieds ouverts et une pression à 75/80.)

Pour Narbonne: je ne sais pas dans quel état la tuyauterie a été mise, mais j'ai bien peur qu'il n'y ait plus rien des jeux de Puget.

Surtout si les sommiers d'origine ont été changés. Un jeu, tous paramètres identiques par ailleurs, ne sonne pas pareil s'il est sur un sommier à registres, un sommier à cônes ou un sommier à membranes, un sommier à électro-soupapes. Une fois que l'on a compris ça, on ne se risque plus à massacrer des instruments en toute bonne foi.

Richaud a écrit:

On ne peut pas juger du style d'un jeu en se basant sur son nom uniquement.

Qui vous a dit le contraire ?

on peut regretter la perte du Puget qui était interessant et homogène mais je pense aussi penser que le Formentelli est plutôt une belle réussite dans son genre ( je ne suis pas certain que le Schwenkedel qui aurait du être installé aurait eu la même personnalité). Nous avons de nombreux exemples dans l'histoire de ces phénomènes ( ex: St Roch ou St Sulpice à Paris, les Lefebvre à Rouen, et bien des orgues de nos Cathédrales....)

Certes, ça se discute pour Albi (quoi que mon opinion diverge). Mais il est ici plutôt question de Narbonne...

Certes, pour revenir à Narbonne, il y a ce qu'on peut lire sur le papier -et qui n'a rien de choquant - et ce qu'on entend in situ (et qui peut-être fort different et décevant....). Je n'ai pas entendu l'instrument.
Au fait, pour un orgue de Cathédrale, il y a du y avoir force Commmissions, Experts, Appels d'Offres et tutti quanti , alors comment expliquer ce "ratage", si " ratage" il y a ??? Et est-ce irratrapable ? Certains sont capables de faire de belles chose, à defaut de miracles, sur de tels instruments en les réharmonisant ???

Justement, ce qui s'est passé à Narbonne était totalement "hors la loi"...

Qu'ont fait les Hautes Autorités ??? rien je suppose.....

Narbonne, c'est loin. Et puis un Maurice Puget, ça ne valait déjà pas grand chose (dans leur optique, bien entendu).

À noter : un site sur les orgues de Narbonne (Cathédrale, Basilique Saint-Paul, Église Saint-Sébastien) : http://www.les-orgues-de-narbonne.com/