Utilisation du pédalier

Je suis encore débutant pour l'utilisation du pédalier.
Pouvez-vous m'expliquer comment atteindre les notes les plus graves avec le pied droit et inversement, les notes les plus hautes avec le pied gauche?
Je n'y arrive pas facilement parce qu'il me semble qu'il faudrait que je modofie ma position assise pour que ce soit possible. Ma jambe droite bute contre la gauche et vice versa.

Tu veux vraiment atteindre les marches de l'extrême gauche du pédalier avec le pied de droite ?
Et inversément ?

darinze a écrit:

Tu veux vraiment atteindre les marches de l'extrême gauche du pédalier avec le pied de droite ?
Et inversément ?

J'ai un recueil d'exercices pour le pédalier avec l'indication des symboles P et T. Si ces symboles sont en dessous des note,
il faut utiliser le pied gauche; le pied droit s'ils sont au dessus.
J'ai un pédalier de 27 notes.
Si je suis les indications, il est demandé d'aller jusqu'au DO# 1 avec le pied droit et le DO# 3 avec le pied gauche.
Pour y arriver, il me semble qu'il faudrait pouvoir pivoter sur le banc. Mais est-ce possible alors qu'on ne peut pas s'aider des mains ni des pieds pour effectuer ces pivotements?
Comment pratiques-tu toi même?

Citation :

Comment pratiques-tu toi même?

Pour l'instant je ne pratique pas en effet je suis certainement le dernier de la classe ici, organiste parcellaire (quelques fois dans l'année seulement) et autodidacte (donc assez inculte). Cependant comme je vais bientôt avoir un pédalier à ma disposition, la discussion pourrait m'intéresser

Sinon j'imagine qu'atteindre les marches situées aux extrêmes, qui plus est avec le pied qui en est le plus éloigné, doit demander des capacités physiques (abdos et fessiers notamment) d'un bon niveau (pour utiliser un euphémisme).

C'est pour ça que je demandais confirmation pour voir si j'avais bien compris ta question

Apparemment, cela doit être nécessaire d'après les partitions.
Espérons qu'un organiste confirmé répondra.

Quand on est assis au centre du banc, avec les genoux (relativement) joints, alors pour atteindre avec les deux pieds le même côté du pédalier, il suffit de basculer sur son séant. Alors d'accord, le corps part dans la direction opposée mais il ne faut pas basculer trop pour risquer... de tomber sous les claviers. Pour s'exercer, il est possible de jouer des notes graves au clavier quand on joue des notes aigües au pédalier, et vice-versa. Le pire, c'est de jouer des notes aigües au pédalier quand les mains vont chatouiller la dernière octave du clavier. Fou-rire assuré à la classe d'orgue!

C'est sûr qu'un pédalier radial-concave comme chez les anglais et les américains, ça soulage le dos d'autant plus. Il y a toutefois des acrobaties qui ne sont pas réalisables, comme de jouer le pédalier dans les extrêmes avec les deux pieds quasiment joints et les mains sur la même extrémité du quatrième ou cinquième clavier. Dans ces cas-là, on ruse en utilisant un clavier plus proche et un accouplement.

Merci Richaud!
Je ne savais pas qu'il faut basculer sur son séant. Je vais m'exercer à cela. Je suppose que cela devient de plus en plus facile au fur et à mesure du renforcement des muscles sollicités?

Bien évidemment!
En orgue, on ne se déplace pas sur le banc. On se pose au centre, suffisamment en avant pour avoir un débattement vertical des cuisses (en gros la moitié de la profondeur du banc) et que, quand les pointes de pied touchent l'arrière des feintes, le tibia soit vertical.Tout le mouvement latéral se fait en général avec les genoux assez serrés (ça dépend des gens, ceux qui ont de grosses cuisses jouent alors "à l'écrase burnes"), par pivotement léger du séant (pour rattraper le fait que le pédalier n'est pas radial-concave, sinon on ne bouge pas) et par basculement du corps. Le seul cas où on écarte les genoux, c'est quand on joue des intervalles distants aux deux pieds (Mi1 et Mi3 par exemple) Au départ le dos en prend un coup mais il se muscle vite, il faut y aller progressivement sans forcer jusqu'à la douleur.

Je savais qu'il fallait que je suive ce fil

Citation :

Au départ le dos en prend un coup mais il se muscle vite,

l'hiver dernier, je suis remonté sur des skis après plus de dix ans d'abstinence,
alors que les copains se plaignaient de douleurs dans les cuisses et dans le dos,
moi, rien du tout ... j'ai mis ça sur le compte de la pratique régulière de l'orgue.

La réponse peut paraître simple. Il faut pivoter, et effectivement ne pas se déplacer sur le banc.

En réalité, je pense que c'est un problème de type de pédalier car il en existe de différentes sortes : article wiki

Selon le style de musique que l'on veut jouer, ou plutôt, selon l'instrument sur lequel on se trouve, on devrait (car beaucoup d'instrument on été modifiés depuis 2 siècles) utiliser une technique de pédalier particulière. Il est évident que sur un pédalier plat parallèle français du 17ème, on ne s'amusera pas à mettre une pointe droite sur Do#1. Pour faire cela, on s'attend plus à un pédalier AGO ou au moins concave ou radial.

Pour le reste, tout est question de travail. Il faut passer des heures à essayer, trouver une solution à sa morphologie, et ce, pour chaque instrument devant lequel on se retrouve. Évidement, le pianiste n'a pas ce problème

vache67 a écrit:

La réponse peut paraître simple.Il est évident que sur un pédalier plat parallèle français du 17ème, on ne s'amusera pas à mettre une pointe droite sur Do#1.

Sur un pédalier à la française, on ne peut mettre QUE des pointes. Mais attention, il n'y a pas de premier DO#, pas plus que sur les claviers...