L'Orgue Libre
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 La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire

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Jean-François Baudon
darinze
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MessageSujet: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyMer 17 Avr 2019 - 12:51

Le drame récent qui s'est produit à Notre Dame, doit nous amener à nous poser des questions.
Nous : les organistes, les facteurs, et quelque part aussi, les paroisses et le clergé.



La révolution organistique a vu le jour dans les années 2000, quand Martin Dyle a commencé à mettre au point dans son garage la première version d'HauptWerk.
Désormais plus rien n'allait être comme avant : aux vieux "numériums" propriétaires (les Viscount, Ahlborn et autres Johannus, mastodontes hors de prix, aussi imposants que figés et immuables, au son froid et hideux) ont succédé le choix (de posséder plusieurs orgues dans un seul instrument), le réalisme (les enregistrements se veulent le reflet fidèle d'un orgue réel et de son acoustique), et surtout l'évolutivité de la solution (possibilité de monter pas à pas un instrument complet, en commençant par un seul clavier, puis en ajoutant au fur et à mesure de sa progression un pédalier, d'autres claviers... ).

Ainsi enregistrés, ces orgues peuvent être joués et faire résonner leur voix aux 4 coins de la planète, que ce soit par des organistes confirmés ou des débutants en herbe, grâce à un simple clavier MIDI et un ordinateur... bon OK, il faut également un pédalier MIDI, et souvent, plusieurs claviers.
Mais je veux dire: plus besoin d'aller à l'église et de perturber une messe ou des visiteurs pour jouer de l'orgue.
Plus besoin de montrer patte blanche et obtenir les bonnes grâces d'un organiste pour avoir la chance de "tester la bête et le son".
La numérisation participe activement à diffuser et faire connaître les instruments, et leur offre une inestimable seconde vie en les extirpant de la prison dans laquelle ils sont enfermés et en leur donnant la possibilité d'exister dans le salon des particuliers, voire dans un auditorium officiellement ouvert au public, à tous les publics, ou pourquoi pas tout simplement dans la rue, au plus proche des gens, le soir de la fête de la Musique
Chacun peut s' "acheter Saint-Maximin" et jouer du baroque Bachien... ou du AC/DC, ou même du Jean-Michel Jarre dessus s'il veut. Grand bien lui fasse! Notre estimé pote orguelibriste Pat17 peut témoigner, lui qui vit dans un pays où l'orgue n'est - comment dire - pas très bien considéré, qu'il peut sans crainte s'adonner à sa passion, en (quasi) liberté et sans gêner personne.

On a déjà ainsi aujourd'hui, pour la postérité, des banques d'instruments magnifiques: le Cavaillé-Coll de la cathé Saint-Etienne de Caen, l'extraordinaire Isnard de Saint-Maximin du Var, le Dom Bédos-Formentelli de Rieti. A côté de ces grandes orgues prestigieuses, on dispose d'orgues suisses et/ou allemands de l'Âge d'Or de toute beauté, des instruments de facture française ancienne rarissimes (car ayant miraculeusement échappé à la Révolution de 1789) comme Saint-Pons de Thomières ou Saint-Guilhem-le-Désert, mais aussi des clavecins, des carillons de cloches...

Quand l'industrie musicale nous a-t-elle offert cela ?
Jamais.
JAMAIS!
Nous, organistes, n'avons jamais eu droit pour nos répétitions qu'à des solutions aussi vieilles et dépassées que ce que peut l'être un orgue à tuyaux dans un orchestre de bal.



Oh! je sais bien, Monsieur Richaud : vous êtes de ceux qui critiquez farouchement les orgues électroniques.
Nous connaissons les raisons qui vous motivent, et nous les comprenons : vous parlez de votre gagne-pain, de l'histoire d'un savoir-faire millénaire, de noblesse et de technologie - nous parlons d'acheter des claviers en plastique chinois, couplés à un ordinateur made in Taiwan, dont les standards changent chaque six mois, pour sortir le tout sur une sono incapable de reproduire avec efficacité les infra-basses du 32 pieds.
C'est de toutes façons diablement difficile, sur le plan strictement technique, de vouloir louer les avantages du DVD par rapport à la salle de cinéma, de prôner le CD de concert face au Palais Omnisport de Paris Bercy, ou de préférer le Grand Cabaret à la télé plutôt qu'un spectacle d'Arlette Gruss en vrai sous le chapiteau du cirque.
Alors imaginez la discussion qui devrait convaincre tout un chacun de mettre des HP dans une église à la place de vrais tuyaux.....

Pour de sombres raisons, certaines paroisses se sont ouvertes à la numérisation de leurs instruments, malheureusement, d'autres non.
Ainsi, on est bien partis pour ne jamais avoir de banque numérique de l'extraordinaire Moucherel de la cathédrale d'Albi.
Comme il n'existe aucune banque du somptueux Cavaillé-Coll (& associés, car ils ont été nombreux à apporter leur savoir faire à cet orgue) qui irradiait jusqu'à lundi 18h30 dans la cathédrale ND de Paris.
Or aujourd'hui, la cathédrale n'est plus. Et on sait à peine ce qu'il adviendra de ses murs dans les mois à venir.
On ne sait pas si l'orgue sera sauvé.
On ne sait pas s'il refonctionnera un jour à l'identique de ce qu'il a fonctionné jusqu'à lundi soir.
On a la certitude absolue d'avoir perdu un joyau. Sans aucune garantie de ce qu'on retrouvera... ni quand on le retrouvera...
On aurait une banque Hauptwerk de cet orgue numérisé, il nous resterait au moins un témoignage, et on pourrait continuer à le jouer.
Là, on n'a simplement... plus... rien...

On peut donc juste espérer que jamais la cathédrale d'Albi ou de Rodez, les basiliques Saint-Denis, Sainte-Clothilde, Saint-Eustache, le Sacré-Cœur de Montmartre, les églises Saint-Sulpice ou Saint-Germain-des-Prés, la Sainte-Chapelle pour ne citer que quelques monuments parisiens qui abritent en leur sein des orgues d'exception, mais aussi Dôle dans le Jura, Poitiers qui abrite l'orgue numéro 1 de France selon Michel Chapuis, bref, espérons que jamais ces monuments ne connaissent le drame qu'a connu Notre Dame, et ne voient partir en fumée des instruments vieux de plusieurs siècles, que personne n'est aujourd'hui capable de reconstruire.




Sur le bahut, dans mon salon, trône une vieille photo, en forme de médaillon. Elle fut en noir et blanc dans le temps, aujourd'hui elle est plutôt délavée et les contrastes ont rudement pâli, entre gris clair et gris foncé. Au centre de ce médaillon, un visage d'un autre âge me sourit un peu tristement. C'est mémé. Elle est morte quand j'étais tout petiot, ma mémé, et je ne me rappellerais peut-être pas de son visage aujourd'hui si je n'avais ce cliché pour perpétuer son souvenir. J'ai comme des flashbacks dans ma mémoire quand je la regarde et parfois même, je l'entends me chanter "cont te coustabou, cont te coustabou, cont te coustabou lou-ous esclotchs"...
Ainsi devrait-il en aller des banques HauptWerk.
Nous comprenons tous que Monsieur Richaud ne puisse adouber cette technologie : "la photo de Mémé ne sera jamais Mémé, fiston" ; et je ne le sais que trop bien!
Mais quand même : si un jour l'accident arrive, si la perte se produit, alors il nous restera au moins le souvenir.

La vie éternelle, c'est quand on continue à exister même après notre départ dans le souvenir de ceux qui nous survivent... la vie éternelle on ne l'achète pas en se faisant enterrer dans un cercueil de pierre inviolable dont l'accès est jalousement défendu.




Que nous restera-t-il de l'orgue de Notre Dame si les restes de Notre Dame s'écroulent dans les jours qui viennent ? Un CD de Cochereau et le récent "Back to the Future" de Latry ?
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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyJeu 18 Avr 2019 - 10:59

Nous parlons de Notre-Dame ici, et nous pouvons craindre de ne plus jamais l'entendre tel qu'il est. Votre sentiment est donc compréhensible, même si je trouve que le ton que vous employez est un peu rude. En effet, vous vous plaignez du sort que les facteurs d'orgues réservent aux orgues électroniques, mais vous appliquez le même bâton sur le dos des utilisateurs de ce que vous appelez "numériums" (dont, vous le savez, je suis). En bon méridional, je suis pour la tolérance et la cohabitation, seules génératrices de futur (dont notre forum a, je pense, grand besoin).

Bref, je suis d'accord avec vous sur la nécessité de digitaliser le son des grands orgues, un peu comme on digitalise l'architecture. Il s'agirait là en effet d'une sorte de préservation du patrimoine, d'une mise en conserve qui, quoique très imparfaite, peut s'avérer utile et éviter de tout perdre. Je vais souvent sur contrebombarde.com ; j'ai comparé le vrai son avec celui digitalisé ; il faut être honnête, ce n'est pas mal, mais, tout de même, cela reste du 2D là où l'on est en 3D. Mais cette idée a du bon, parce que, avec ce système, on aurait pu par exemple conserver un peu le son de St-Eustache avant qu'il ne soit remplacé par... tiens, je préfère me taire.
Cependant, il ne faut pas perdre de vue que cette méthode a ses limites. J'ai parlé de conserves plus haut, et c'est bien de cela qu'il s'agit. Pour avoir beaucoup fréquenté Notre-Dame et avoir eu la chance d'être présent tout un après-midi à sa tribune, je peux vous affirmer que la chose n'est pas reproductible et ne le sera jamais.

Pour étayer ma remarque, je vais vous conter une petite histoire (qui m'est revenue avec ces tristes évènements).

Souvenirs de Notre-Dame...
C'était vers les années 82 du siècle passé. Ce dimanche, cette fin d'après-midi, nous bénéficiions du privilège d'être admis à la tribune de Notre-Dame. Je passerai sur les vieilles pierres, les escaliers, les immenses salles dans la tour, l'ambiance, etc.
Arrivé sur la tribune, j'étais déjà mal à l'aise : il y a de l'espace, certes, mais on est très (trop) haut, et la vue de la nef procure un réel vertige, un réel tournis.
C'était Pierre Moreau qui était aux commandes. Il s'était changé de chaussures, et avait disposé son paquet de "Petits Lu" à ses côtés, sur le banc. En bas, l'office se déroulait, très loin. Puis, à un moment, en suivant la télévision qu'il y avait sur la console, il interrogea ses aides : c'est à moi ? Je peux y aller ? J'y vais... Et là, il plaqua ses mains sur les claviers (et ses pieds sur le pédalier) et je vécus alors une inoubliable expérience : personne ne peut imaginer le niveau sonore effrayant qui sort de cet instrument dont les tuyaux sont pourtant placés très haut. De surcroit, j'avais eu la mauvaise idée de me tenir derrière la balustrade, face à la nef, près du vide. J'eus le très désagréable sentiment que la tribune se gondolait, que je me tenais sur du "mou", de "l'instable" et que j'allais être propulsé dans les ténèbres. J'eus le sentiment d'être désintégré, comme si tous les atomes de mon corps se désolidarisaient et que je tombais en petits morceaux comme dans les dessins animé de Tom et Jerry. J'étais réellement traversé par le son plutôt que je ne l'entendais, comme si j'étais transparent, inexistant. Quand l'organiste interrompait son jeu, je "voyais" le son partir et rebondir comme une "boule" dans la nef, comme s'il avait eu une consistance physique, solide. Dans ma jeunesse, je travaillais l'été avec les orchestres pour installer leurs sonos ; Il y en avait de sévères (plusieurs centaines de watts avec des baffles blindés pour ne pas qu'ils explosent, etc.) mais ce n'était rien à côté de Notre-Dame parce que Notre-Dame émet un son terriblement cohérent, parfaitement consonant et sa puissance alliée à cette sorte de rectitude mathématique produit un effet hors de portée de l'entendement. Je n'ai jamais ressenti cela avec d'autres instruments, même gros.
Je compris alors pourquoi tant d'organistes du monde entier veulent venir à Notre-Dame, parce que l'expérience de ce son tellement physique est inoubliable et... impossible à enregistrer.

Je formule le vœu que tout cela ne disparaisse pas, mais ma crainte grandit de jour en jour, au fur et à mesure d'infos qui sont de moins en moins rassurantes. Alors, vous avez raison. Aussi, je m'empresse de suivre votre recommandation : je viens de commander le CD de Latry. Je sais qu'il ne peut pas rendre complètement une réalité que j'ai vécue naguère, mais j'espère qu'il m'en gardera un petit bout.
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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyJeu 18 Avr 2019 - 14:48

Merci de votre réponse septimanie.
Je me permets de réagir à quelques menues choses:

Citation :
En effet, vous vous plaignez du sort que les facteurs d'orgues réservent aux orgues électroniques
Ah non, je ne me plains pas. Je dis même à M. Richaud que nous comprenons ses motivations. On peut pas demander à un prof de français d'approuver le langage SMS.

Citation :
mais vous appliquez le même bâton sur le dos des utilisateurs de ce que vous appelez "numériums"
si j'appliquais le même bâton comme vous dites, je me plaindrais également.
Alors que je ne fais juste que remarquer que ce qu'on a en terme de numérium en est un peu resté aux années 60 en terme d'évolution.
On peut remarquer que depuis avant les années 1990, on a des synthés qui reproduisent avec un réalisme bluffant des sons de guitare, de violon, avec différentes attaques selon la pression sur l'aftertouch, des vibratos, des tremolos, des glissando.
A côté de ça, depuis les années 80 on a un, au maximum deux sons d'orgue sur les synthés, alors qu'il n'y a ni modulation, ni effets, ni vélocité à reproduire.
Les fautifs sont clairement identifiés dans ce cas : ce sont les constructeurs, et non les utilisateurs qui sont responsables de cela.



Il est évident que la solution numérique est imparfaite. Cela ne transparaît peut-être pas assez dans mon post.
Le CD d'un concert capté à Paris Bercy, écouté au chaud dans son fauteuil avec le casque sur les oreilles, vs le concert lui-même, vécu depuis la fosse, à côté d'un mec qui fume un joint et devant un autre qui pue de dessous les bras, face à la sono qui crache 20kW en façade, y a pas photo...
Le Grand Cabaret de Patrick Sébastien à la télé, malgré le home cinema 5.1, malgré les différentes caméras associées à autant de points de vues différents, malgré le canapé confortable, cela n'a rien à avoir avec un spectacle de cirque, vécu sous le chapiteau, au plus près des rires des gamins, des odeurs de caramel et de pop corn et de la merde des éléphants sur la piste...
Je concède bien volontiers que le numérique ne remplacera jamais le réel. Tout au plus peut-il s'en approcher du mieux qu'il peut.
La photo de mémé ne nous prendra jamais dans ses bras, avec un câlinou et un poutou sur le front avant de chanter "lous esclòchs". Il n'empêche que c'est mémé, et que mes enfants, nés après qu'elle soit morte, pourront a minima connaître son visage, quand bien même celui-ci n'est qu'une image froide, inanimée, en 2D.

Citation :
Il s'agirait là en effet d'une sorte de préservation du patrimoine, d'une mise en conserve qui, quoique très imparfaite, peut s'avérer utile et éviter de tout perdre
voilà, tous les mots importants sont là : de "très imparfait" à "préservation" je n'en ajoute ni retranche aucun.
Citation :
cette méthode a ses limites
Oui, deux: celles de la captation, celles de la restitution.
Mais avec la banque de Saint-Maximin je pourrai enregistrer une pièce qui, si elle ne sera pas 100% identique avec l'expérience vécue auprès de Monsieur Bardon directement à la tribune (que j'ai connue et que je n'oublierai jamais)  pourra néanmoins donner une idée assez précise de ce que tel morceau donnerait/aurait pu donner, joué sur ledit orgue.

C'était là le sens profond de mon post : conserver une banque permet de "rejouer" cet orgue - OK : virtuellement, OK : avec des limites, OK : à des lieues, encore, du vrai instrument.
Mais à des années-lumière (et je mets au défi quiconque de me contredire) des années-lumière de ce qu'on peut obtenir aujourd'hui avec un synthé dont on cherche à exploiter le son 'Pipe Organ'. Cool
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Richaud

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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyVen 19 Avr 2019 - 15:51

Comment puis-je cautionner l'usage d'un numérium dans une paroisse? Pour arriver à un résultat convenable il faut faire comme Allen ou M&O, multiplier les haut-parleurs et les voies de son et le prix monte quasiment au prix d'un orgue à tuyaux, sans en avoir la durée de vie. Piètre choix. Ca n'empêche pas que je suis propriétaire de deux Allen… La solution de Carpenter est bien plus fûtée, il reproduit sur son M&O transportable (à dix personnes il est vrai) des sonorités d'orgues, mais "pas que".

Allen et M&O ont évolué vers des instruments curieusement semblables à un hauptwerk, on en change les banques de son par l'USB… Mais il est vrai que ces appareils n'ont aucune valeur patrimoniale.
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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyVen 19 Avr 2019 - 17:05

On est bien d'accord Monsieur Richaud : je ne milite pas pour foutre du Hauptwerk dans les églises.
Vous me connaissez!
Ce n'est pas le but de mon post.

Je parle d'une émulation convaincante pour l'organiste, amateur ou pro, qui veut répéter chez lui. A la maison.
C'est pourquoi je regrette si vivement dans mon post que l'on n'ait pas plus de banques HauptWerk concernant les instruments d'exception ou simplement remarquables.
En France j'ai cité en exemple Rodez, Albi, Dole ou Poitiers. Ce ne sont pas les seuls. Il y en a évidemment d'autres. Ceux que je liste ne sont que des exemples.
Ces instruments-là sont pour la plupart les seuls de leur espèce. Qu'un drame arrive et il n'en restera plus rien...

Nous avons aujourd'hui la technologie disponible pour en garder un cliché, une photo, d'un réalisme certes discutable mais pourtant réel, loin et très loin au-dessus de toutes les solutions numériques ou électroniques qui nous ont été jusqu'à présent proposées.

Le problème, c'est que s'il y a des paroisses ou des organistes ouverts, qui ont laissé numériser leur instrument et qui ont permis à un témoignage d'exister, il y en a en revanche - je ne citerai pas de noms mais je sais de qui je parle - qui sont résolument hostiles à toute numérisation de l'orgue qui trône dans le bâtiment dont pour notre malheur ils ont la garde, et qu'ils croient leur propriété pleine et entière pour ainsi s'en octroyer l'exclusivité.
De quel droit ?
L'orgue leur appartient-il donc, et les droits de propriété intellectuelle aussi, qu'ils se permettent d'interdire à plein de gens dans le monde d'en posséder une émulation numérique ?

C'est ça qui me met en rogne!



Comme si on interdisait à tous les élèves de France de pouvoir voir à quoi ressemble la Joconde dans leur manuel d'histoire, parce que.... parce que voilà, c'est tout : le conservateur du musée du Louvre n'a pas accepté qu'on prenne la Joconde en photo, parce que Monsieur ne voulait pas, donc on n'a pas pris la Joconde en photo. Du coup, question culture, si les élèves de Paris peuvent espérer la voir à l'occasion d'une sortie scolaire au Louvre, en revanche pour tous les autres, c'est no way!
Or demain le Louvre peut exploser. Et on perdra la Joconde. La vraie, celle de Leonardo, que personne ne saura repeindre. Mais pour les générations futures, au moins aura-t'on des photos à leur montrer en leur disant : voyez, ce n'est certes pas le tableau original, mais voilà à quoi la Joconde ressemblait.

Je ne demande ni plus ni moins pour certains orgues. De l'humilité de la part de ceux qui en ont la garde, un certain sens du partage de ce qui en définitive ne leur appartient pas, et aussi l'urgence et la nécessité d'un certain devoir de mémoire.
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Jean-François Baudon




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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptySam 20 Avr 2019 - 21:49

Bonjour,
La question de laisser numériser, ou pas, l'instrument dont on a la chance d'avoir l'usage et la responsabilité n'est pas si simple. A quelles conditions financières cette numérisation a-t-elle effectuée pour des instruments dont les banques de sons sont revendues à prix d'or pour les utilisateurs des logiciels d'orgues virtuels ? Non seulement il a fallu régler et accorder parfaitement les orgues en question pour réaliser une numérisation de qualité, mais il faut également tenir compte du fait que chaque fois que l'on utilise une de ces banques, on profite du travail d'un facteur d'orgue qui a construit ou restauré l'instrument, sans lui verser le moindre centime, de même pour le propriétaire de ce patrimoine d'exception qui consent à des investissements financiers pour le préserver et l'entretenir. On pourrait au moins imaginer un système de royalties qui permettraient de financer, au moins en partie, l'entretien de ces instruments. En ce qui me concerne, si j'étais sollicité pour une numérisation de l'instrument dont j'ai l'immense chance d'être responsable, je ne donnerais mon accord qu'après consultation du facteur d'orgue restaurateur et de la commune, propriétaire de l'instrument, en attirant leur attention sur ces enjeux.
Cependant, rassurez-vous : j'ouvre volontiers la tribune aux organistes qui en font la demande, et je suis certain que le moment magique qu'ils vivent aux claviers n'a strictement rien à voir avec ce qu'ils éprouveraient sur un orgue virtuel !
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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyDim 21 Avr 2019 - 19:01

Hihi! Si les facteurs d'orgues touchaient des droits d'auteur sur l'instrument, on serait assurément plus nombreux. Non faut pas rêver. Un facteur d'orgue est vite oublié dès qu'il a été payé de son travail. J'ai même vu des chantiers de restauration où les facteurs n'étaient même as cités dans les discours de l'inauguration. Les maires-députés-adjoints-potes se remerciaient entre-eux, puis on est passé directement au concert et au buffet qui a suivi.
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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyDim 21 Avr 2019 - 20:18

J'ai vu il y a peu un article qui en gros proposait de demander aux auteurs de banques de son d'orgues de verser des sommes considérables quand ils avaient la possibilité de numériser un instrument. Passe encore d'avoir l'aval du titulaire, de la commune propriétaire, et pourquoi pas du facteur chargé d'entretenir l'instrument ; et de payer l'accord de l'instrument.
Mais le raisonnement de l'auteur de l'article était surtout basé sur l'hypothèse que l'éditeur de banques de son d'orgues réalisait des bénéfices considérables en vendant par milliers son produit dans le monde entier, ce qui est COMPLÈTEMENT FAUX. Les bénéfices, quand il y en a, sont aléatoires et très faibles dans cette activité. C'est un marché de (toute petite) niche. Demandez à G. Lefranc qui connaît très bien ce milieu...
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Richaud

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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyMar 23 Avr 2019 - 8:49

Le marché de l'orgue à tuyaux, y compris son ersatz numérique est un tout petit marché, qui intéresse très peu de monde. On le voit dans les classes d'orgues de CRR, beaucoup de jeunes viennent voir et s'enfuient au bout de six mois, il ne faut pas faire semblant de bosser si on veut arriver à jouer. L'orgue ne pardonne rien (et le public non plus).

L'organiste qui travaille chez lui pour mettre en place ses morceaux (pour une exécution forcément publique, concert ou office) n'en a rien à faire de la fidélité (toute relative il faut le reconnaitre) du son, mais il lui faut une console à géométrie correcte et "réglementaire". En ce sens Allen l'a très bien compris dès le début en produisant des numériums copie exacte d'une console AGO. Les autres y viendront, mais il n'y a pas si longtemps que ça.

Alors le VPO home made et donc les banques de son qui sont proposées visent surtout des amateurs motivés, mais pas forcément d'un niveau exceptionnel, qui souvent vont rêver aux commandes de leur quatre (ou cinq) fatar, avec pédalier et écrans tactiles sur meuble ikéa qu'ils sont aux commandes de saint Maximin ou de l'abbaye aux hommes de Caen. C'est plus le titre de la banque de son que le résultat qui importe, en fait. La preuve, c'est qu'il existe un 32' d'anches sur l'ACC numérique de l'abbaye aux hommes alors qu'il n'y en a pas dans la réalité. De même on peut jouer saint Maximin au diapason 440 et au tempérament égal. Là aussi on transgresse la réalité.
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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyMar 23 Avr 2019 - 12:17

Citation :
A quelles conditions financières cette numérisation a-t-elle effectuée pour des instruments dont les banques de sons sont revendues à prix d'or pour les utilisateurs des logiciels d'orgues virtuels ?
Alors c'est bien simple, aujourd'hui : aucune.
Il n'y a aucune règle.
Un éditeur de banque de sons n'a qu'à prendre contact "par la bande" avec un organiste bienveillant. Ils conviennent nuitamment d'un rendez-vous en toute discrétion, l'organiste ouvrira la porte de l'église vers neuf heures du soir à son comparse, et la refermera au petit matin quand l'orgue aura été totalement numérisé.
Ni le facteur, ni le curé, ni même le maire du village n'ont besoin d'être mis au courant, et nul accord de leur part, oral ou écrit, n'a besoin d'être sollicité.
L'organiste a droit en guise de remerciement, à une ou deux banques gratuites dans le catalogue de l'éditeur.
L'éditeur lui, va pouvoir s'octroyer 100% des profits issus de la vente : rien n'est déclaré, rien n'est reversé !

Je sais parfaitement que de cette façon, deux orgues pas très loin de chez moi ont été numérisés par un éditeur tchèque. Les banques sont vendues à l'étranger, pas un seul centime ne revient dans le coin.



Citation :
On pourrait au moins imaginer un système de royalties qui permettraient de financer, au moins en partie, l'entretien de ces instruments.
Je dis : profitons du drame de ND pour que l'Etat lance un vaste mouvement de sauvegarde du patrimoine organistique français par numérisation, sous l'égide du Ministère de la Culture.
Un moyen de faire péter tous les boucliers de ceux "qui ne veulent pas parce que gnagnagna", dont j'ai déjà parlé précédemment.
Un moyen d'avoir une numérisation de qualité d'instruments remarquables.
Un moyen que cette numérisation soit faite au grand jour en toute transparence, et avec l'accord de toutes les parties.
Un moyen que tout cela reste entre les mains du Patrimoine Français, plutôt que filer dans des boîtes commerciales étrangères.
Un moyen de garantir que les banques resteraient à des tarifs intéressants, car ni l'Etat ni le Ministère de la Culture ne sont des sociétés à but lucratif.
Un moyen qu'une partie des bénéfices puissent ainsi revenir à l'église ou à l'orgue lui-même.



Citation :
Là aussi on transgresse la réalité.
Et ? Shocked Je ne cherche absolument pas vous fâcher, mais quel est le problème de violer la réalité, Monsieur Richaud ?
Si un gars chez lui décide de réaccorder une banque à un autre diapason pour son usage personnel, de rajouter un 64 pieds totalement artificiel fait à partir des samples de 32 pieds dont la fréquence est divisée par deux, de changer le tempérament, ou le diapason, à vrai dire... quel est le problème ?
Est-ce qu'Hampus Lindwall n'a pas, un soir, branché un iPhone sur son orgue de l'Eglise du Saint-Esprit, dans le XIIème, pour en tirer un concert que notre cher hypérion a qualifié ici même d'extraordinaire, là, où moi je n'ai rien perçu, rien ressenti, rien de rien qui me fasse tressaillir le moindre poil? Aurait-il fallu regretter ce concert au motif "on transgresse la réalité"? Je ne crois pas, je pense même que le fait que cela ait pu être expérimenté en public est au final une belle chose.
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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyVen 26 Avr 2019 - 8:24

Il n'y a aucun problème à inventer un orgue à partir d'échantillons récoltés de part le monde.
Comme il n'y a pas respect de l'intégralité de l'œuvre (car hélas depuis la "jurisprudence Koenig" l'orgue devient une œuvre… affraid ) il n'y a donc pas de royalties qui tiennent ni de propriété à revendiquer.
C'est la démarche qu'a fait Allen dans les années 80. Ils ont numérisé une flûte sur tel orgue, une trompette sur tel autre… et ont proposé un instrument qui ne cite bien évidemment pas ses sources.

Le problème serait clos si hauptwerk et consorts proposaient des jeux de façon individuelle et non pas un orgue entier. rabbit

Quant-au concert de l'église du Saint-Esprit, je considère que c'est plus un concert orgue + autre-chose, puisque l'orgue bien réel n'a subi aucune modification.
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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyVen 26 Avr 2019 - 10:42

Qu'appelez-vous la "jurisprudence Koenig" ?



Et, pardonnez-moi, mais...
Citation :
il n'y a donc pas de royalties qui tiennent ni de propriété à revendiquer.
Alors quel est l'argument proposé par ceux qui refusent que les orgues soient numérisés ? J'espère bien que c'est autre chose que dans ma diatribe caricaturale, l'argument "Monsieur ne veut pas, parce que... ben parce que Monsieur ne veut pas". S'ils ne peuvent revendiquer ni royalties ni titre de propriété, sur quoi s'appuient-ils ?
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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyVen 26 Avr 2019 - 13:18

Bonjour
Je suis d'accord avec Darinze sur le fait qu'il serait pertinent de profiter de ce drame pour numériser les nombreux orgues remarquables.
Ou je suis moins d'accord, c'est de confier ladite numérisation à l'administration:
- en en connaissant les travers, ça va certainement trainer longtemps. De plus, la dite administration, les ministères, n'ont pas les compétences requises pour réaliser ce grand œuvre. Donc il faudra bien faire appel aux fameuses "sociétés commerciales " dont les compétences ne sont plus à prouver.
À partir de là, deux options:
- les éditeurs de banques de son font le boulot, bien sûr moyennant finance - tout travail mérite salaire - et confient le résultat de leurs travaux à l'administration, par exemple à la Bibliothèque Nationale, à charge pour celle ci de préserver et d'en diffuser le résultat. Mais ceci suppose encore une fois de faire appel au contribuable... et en plus, ça risque de casser le marché déjà pas très florissant.
(A noter en passant, bien sûr je ne suis pas dans le secret des dieux, mais je suis persuadé que si des numérisations d'orgues se sont déroulées en catimini, la peur d'une administration bornée et tatillonne doit y être pour quelque chose)
- les éditeurs de banques de son font le boulot avec un cahier des charge précis, se chargent de la vente à un prix raisonnable (Quand on voit ce que propose Augustine, c'est même plus que raisonnable), et reverse un petit pourcentage pour chaque banque vendue. je dis "petit pourcentage" car comme je l'ai dit, je sais que les bénéfices, s'il y en a, sont modestes.

Citation :
Alors quel est l'argument proposé par ceux qui refusent que les orgues soient numérisés ? J'espère bien que c'est autre chose que dans ma diatribe caricaturale, l'argument "Monsieur ne veut pas, parce que... ben parce que Monsieur ne veut pas".
Je radote certainement, mais d'avoir vu des titulaires se comporter comme si "leur" orgue était leur unique propriété personnelle est pour moi la raison principale, et scandaleuse.

Citation :
les banques de son qui sont proposées visent surtout des amateurs motivés, mais pas forcément d'un niveau exceptionnel, qui souvent vont rêver aux commandes de leur quatre (ou cinq) fatar, avec pédalier et écrans tactiles sur meuble ikéa qu'ils sont aux commandes de saint Maximin ou de l'abbaye aux hommes de Caen. C'est plus le titre de la banque de son que le résultat qui importe, en fait. La preuve, c'est qu'il existe un 32' d'anches sur l'ACC numérique de l'abbaye aux hommes alors qu'il n'y en a pas dans la réalité. De même on peut jouer saint Maximin au diapason 440 et au tempérament égal. Là aussi on transgresse la réalité.
Peut-être je me trompe, mais, cher monsieur Richaud, il me semble ressentir dans votre remarque une légère pointe de mépris pour les petits amateurs dont je suis:
- D'abord, je n'ai pas le choix; et même si j'avais un niveau extraordinaire, ce qui n'est pas le cas, loin s'en faut, dans ma région avoir accès à un vrai orgue est une sacrée galère.
- Vous semblez ne pas aimer les claviers Fatar: c'est vrai, il y a beaucoup mieux, mais beaucoup plus cher, et pas à la portée de toutes les bourses.
- sur les banque de son, il est parfaitement indiqué quels sont les jeux qui ont été rajoutés par l'éditeur par rapport à l'instrument réel. Et le fait de changer le diapason suppose une manipulation dans le logiciel; donc je sais parfaitement quand je respecte ou non l'original; je ne vois vraiment pas ou est le problème

Cordialement
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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyVen 26 Avr 2019 - 18:21

Citation :
Ou je suis moins d'accord, c'est de confier ladite numérisation à l'administration:
La seule, et bien simple raison pour laquelle il faut confier ça à l'administration, c'est qu'à partir du moment où le Chef de l'Etat dit "On numérise tous les orgues (qui en valent le coup, ndlr) de France" personne ne peut s'y opposer.
J'ai soulevé le problème de ceux qui empêchent les numérisations, je donne la voie qui selon moi permettrait de se passer de leur veto.




Citation :
qui vont rêver aux commandes de leur quatre (ou cinq) Fatar, avec pédalier et écrans tactiles sur meuble Ikéa qu'ils sont aux commandes de Saint Maximin ou de l'Abbaye aux Hommes de Caen. C'est plus le titre de la banque de son que le résultat qui importe
Vous vous moquez.
Dans la réalité de ma vraie vie, voilà ce que mes finances pour l'instant me permettent, pour rêver:
La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire Piano-bontempi-occasion-20180123044817
parce que le combo console Hoffrichter 3cl + pédalier + HW (le vrai) + banque payante, désolé mais j'ai mes gosses à faire bouffer avant de m'acheter un joujou, que je vais sous-exploiter vu mon niveau, et j'ai déjà un crédit sur le dos pour la maison. Crying or Very sad

Je n'ai donc qu'une seule solution : continuer à rêver, mais à vide, sans rien. Oh si : avec le son 'Church Organ' de mon synthé No Ca fait 20 ans que je répète les messes avec le son 'Church Organ' de mon synthé.
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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyVen 26 Avr 2019 - 19:11

Il y a fort à parier que les orgues où il y a eu un refus de numérisation sont des orgues classées. La DRAC est assez imperméable sur les demandes d'accès à l'instrument, y compris pour des concerts, où elle réclame une contribution loin d'être négligeable. What a Face

Je ne méprise personne, chacun (et moi le premier) fait ce qu'il peut. Ce que je veux dire, c'est que lorsqu'on joue sur un orgue (le vrai), on se rend compte que l'Erzatz est à des lieues de la réalité, aussi "fidèle" soit-il. Du coup, on devient absolument moins regardant sur le son qui sort du biniou, du moment que les claviers et pédalier soient fidèles à la réalité (car ça c'est tout à fait possible, comme on a des Haupwerk réalisés à partir d'une vraie console.
http://www.carbonnetmd.fr/Mon%20orgue%20virtuel.pdf

Le numérium devient alors un orgue de travail, uniquement utilisé pour bosser et dont on veut simplement qu'il se comporte à peu près comme un vrai. Le résultat sonore se fera sur le vrai orgue sur lequel on jouera la pièce travaillée et ça aucun numérium ne peut le remplacer. J'ai un peu de mal à écouter le démentiel orgue Marshall de Carpenter dans ses sonorités d'orgues, et pourtant la débauche de matériel est grandiose. Mais rien à faire, c'est trop propret et trop caricatural pour faire illusion. L'avantage, il le reprend quand il utilise d'autres sonorités inédites. Smile

Pour en revenir au sujet initial, numériser les tuyaux d'un orgue ne le protègera absolument pas en cas de sinistre. Mais un inventaire soigné de la tuyauterie aidera beaucoup plus le tuyautier qui reconstruira, un diagramme détaillé des sommiers, des tracés de mécanique permettra d'approcher ce qu'il y avait et l'harmoniste aura le dernier mot, s'il a bien pratiqué l'orgue en question avant le sinistre. Les organistes titulaires seront aussi d'une grande aide pour vérifier que le nouvel orgue a des airs de l'ancien. Mais la restitution parfaite n'existe hélas pas, chaque tuyau ayant une histoire propre.
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Jean-François Baudon




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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyVen 26 Avr 2019 - 19:17

J'avoue avoir du mal à comprendre l'intérêt de numériser les instruments dans un but patrimonial ; si un orgue disparaît, sa version numérique ne pourra jamais remplacer cette perte et nous possédons déjà de très beaux enregistrements discographiques de ces orgues prestigieux... Au mieux, une version numérique ne servira qu'à contenter ceux qui se la procureront dans le but d'une utilisation domestique, au pire, un tel programme, présenté dans un but de préservation du patrimoine, pourrait entretenir chez les décideurs, l'idée qu'un instrument à tuyaux serait facilement remplaçable par une copie numérique Crying or Very sad
Si le patrimoine est si précieux, et si l'on doit veiller sur lui, c'est bien à cause de sa fragilité : l'incendie de Notre-Dame, au-delà du cas des orgues, nous a rappelé que rien n'est éternel, et qu'il faut savoir apprécier les hommes et leurs œuvres quand il sont encore là...
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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyVen 26 Avr 2019 - 22:24

L'enregistrement de la tuyauterie de l'o. de St Maximin-du-Var avait été menée par le laboratoire d'acoustique de la fac des sciences de Paris avec le "sonagramme" (je crois) dans le but de comparer les spectres harmoniques avant et après restauration. Il serait sans doute amusant d'analyser les enregistrements pour o. virtuel avec le même procédé... Mais ces anciennes méthodes ont-elles encore cours aujourd'hui?
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thierry71




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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyVen 26 Avr 2019 - 23:27

Richaud a écrit:
Du coup, on devient absolument moins regardant sur le son qui sort du biniou, du moment que les claviers et pédalier soient fidèles à la réalité (car ça c'est tout à fait possible, comme on a des Haupwerk réalisés à partir d'une vraie console.
http://www.carbonnetmd.fr/Mon%20orgue%20virtuel.pdf
Ca me fait penser à cette vidéo:



Jouer l'orgue de la Chaise-Dieu sur la console de Souvigny... Par contre je n'ose pas imaginer le budget d'une console construite par Aubertin... Pour le même prix si ça se trouve il y aurait moyen de trouver un petit orgue de travail avec des tuyaux... Si j'avais les moyens c'est ce que je ferais...
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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptySam 27 Avr 2019 - 9:04

Heureusement que le ridicule ne tue pas! What a Face What a Face  Sans compter que Papi qui n'y connait pas grand chose tente d'expliquer ce qui est pour lui inexplicable… Cette vidéo a fait ma journée. rabbit drunken
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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyLun 29 Avr 2019 - 14:40

Citation :
numériser les tuyaux d'un orgue ne le protègera absolument pas en cas de sinistre
Citation :
si un orgue disparaît, sa version numérique ne pourra jamais remplacer cette perte
Je pense sincèrement que vous n'avez toujours pas compris le but de ma démarche.
On dirait que vous avez décidé une fois pour toutes que tout ce que je veux, c'est mettre des orgues numériques dans les églises à grands coups de hauts-parleurs.  Neutral
J'ai cité en exemple des photos de la Joconde. A quel moment ai-je émis l'hypothèse qu'une photo protégeait l'original d'un sinistre? A quel moment ai-je expliqué que la photo allait remplacer l'original dans le musée du Louvre?
Qu'est-ce qui me vaut ces remarques ?
J'ai juste dit que si un jour par malheur le Louvre brûle, les écoliers de dans dix ans, dans vingt ans et même dans cent ans pourront toujours savoir à quoi la Joconde ressemblait, parce qu'on en aura conservé des photos sur papier glacé. Si aujourd'hui je sais à quoi ressemble une traction avant, ce n'est pas parce que Citroën continue d'en produire avec du bois et du métal comme à la mode d'antan, c'est parce que j'en ai vu en photo! silent



Citation :
nous possédons déjà de très beaux enregistrements discographiques de ces orgues prestigieux
Certes, MAIS tout ce que nous avons finalement, ce n'est qu'un enregistrement d'un interprète X qui joue une pièce P sur cet orgue à un moment donné T.
Vous régalez ainsi le mélomane (sous réserve qu'il aime et l'interprète, et cette pièce-là).
Vous continuez à mépriser et ignorer superbement le petit daRinze, organiste de contrebande et toccatouilleur de seconde zone, qui voudrait bien jouer de l'orgue, mais n'a ni une place de titulaire dans une cathé, ni ne s'est tapé les x années de Conservatoire réglementaires pour obtenir le niveau nécessaire pour espérer décrocher un poste à un tribune. Pour çui là, rien. Ca fait quarante ans qu'il n'a droit à rien de toutes façons, et pour le présent et l'avenir, il n'aura encore droit à rien! Ni compréhension, ni estime, ni matériel satisfaisant! C'est ou le PSR 700 de Bontempi, ou le gros bordel HoffRichter et sa suite à +6000 euros.
Quel amateur au sens "j'aime bien le truc sans être un pro" est capable de mettre 6000 euros dans un joujou ? Certainement pas moi, hélas. Ce sera donc pour dans ma prochaine vie.  Neutral


Citation :
les orgues où il y a eu un refus de numérisation sont des orgues classées
J'ai du mal à voir le lien.
Est-ce parce que la cathédrale Notre-Dame de Paris est classée MH que personne n'a le droit de la photographier? Shocked
Est-ce parce que l'orgue de Saint-Guilhem le Désert est classé MH que personne n'a le droit de le photographier et/ou l'enregistrer? Shocked
Non, vraiment, je ne vois pas le rapport. Au contraire, la DRAC devrait se montrer heureuse qu'on ait des sauvegardes d'instruments uniques.



Citation :
J'avoue avoir du mal à comprendre l'intérêt de numériser les instruments dans un but patrimonial
Par exemple, comme la photo en A4 d'un tableau de peinture, comme la miniature de 35 cm de haut toute en plâtre de l'authentique Vénus de Milo en marbre, comme un enregistrement d'une improvisation de Pierre Cochereau le 12 mars 1960  à 10h14 à ND de Paris, ou comme un film N&B d'un ballet de danse classique : pouvoir le propager, le diffuser, le faire connaître au monde, l'amener au plus possible, le sortir de son trou en somme.
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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyLun 29 Avr 2019 - 17:56

Bonjour
Je suis assez d'accord avec Darinze...

Pour ce qui est de HauptWerk, je dispose certes d'une assez belle installation. Mais on n'est pas obligé d'y mettre une fortune: j'ai commencé avec un synthétiseur tellement pas terrible qu'on me l'avais donné (mais il avait l'indispensable sortie MIDI), un adaptateur MIDI-USB à quelques dizaines d'euros, mon ordinateur, ma chaîne HiFi, la version gratuite de HauptWerk et des banques de sons gratuites (il y en a pas mal, et certaines sont assez convaincantes) - ce qui m'a permis de toccatouiller à la maison et de découvrir le monde de l'orgue. Ce n'est que bien après que j'ai cassé ma tirelire pour m'équiper avec un bloc 3 claviers et un pédalier. Donc, il me semble que la découverte est tout à fait accessible à tout un chacun, même fauché.
Cordialement
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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyLun 29 Avr 2019 - 21:34

darinze a écrit:
Je pense sincèrement que vous n'avez toujours pas compris le but de ma démarche.
On dirait que vous avez décidé une fois pour toutes que tout ce que je veux, c'est mettre des orgues numériques dans les églises à grands coups de hauts-parleurs.

Non pas du tout. C'est donc pas la peine de déprimer, Lolo. pale

Numériser les jeux d'un orgue ne peut pas nous donner une idée de ce que cet orgue est réellement, en vraie grandeur. Ce qui en sort n'est même pas reconnaissable pour quelqu'un qui connait l'original. J'écoute des exécutions sur la numérisation de saint Etienne de Caen, j'en écoute d'autres sur l'orgue de Metz… Ben franchement tu me case une flûte de Caen à la place d'une de Metz et je n'y entendrai aucune différence. Et pourtant, dans la réalité il y en a et on ne peut pas les confondre.

A partir du moment où tu peux agir sur le volume sonore, le diapason, l'accord et le tempérament de chaque banque de sons, voire y rajouter des jeux venus d'ailleurs, ça revient dans la réalité à mettre l'orgue au goût du jour. Ca s'est fait, on enlève des jeux (des vrais) on en rajoute d'autres, on change le diapason (on le monte le plus souvent), on calme tel jeu et on pousse tel autre… Et l'orgue n'est absolument plus le même, définitivement.

La dernière mise au goût du jour de saint Maximin (Quoirin) est très significative à ce sujet. Ce n'est plus le même orgue, il a définitivement changé. On ne peut pas dire c'est mieux, ou c'est pire, c'est différent et on ne peut pas revenir en arrière.
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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyMar 30 Avr 2019 - 7:14

Richaud a écrit:

La dernière mise au goût du jour de saint Maximin (Quoirin) est très significative à ce sujet. Ce n'est plus le même orgue, il a définitivement changé. On ne peut pas dire c'est mieux, ou c'est pire, c'est différent et on ne peut pas revenir en arrière.

Rien d'étonnant à cela: maintenant tous les tuyaux fonctionnent. Pour mémoire, années 50: console confortable aux normes "modernes" avec basses de façade sur moteurs pneumatiques (pour faire l'extension en 32') tempérament égal, années 60, principaux avec bouches baissées, années 70 bouches des principaux rehaussées "comme avant", inventaire de la tuyauterie= un seul tuyau non retouché "depuis Isnard", fin des années 80 nouvelle console, enlèvement des moteurs pneumatiques, nouvelle soufflerie "cunéiforme", tempérament "inégal" Raber-Rochas. Restauration récente: tempérament français avec tierces pures.
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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyMar 30 Avr 2019 - 19:04

Parions que d'ici 25 ans, les TC et facteurs qui reprendront l'instrument seront persuadés autant que tous leurs prédécesseurs l'ont été qu'ils vont bonifier l'instrument. En fait ça ne sera qu'une énième mise au goût du jour tout aussi infondée que les précédentes qui effaceront encore un peu plus les origines de cet instrument, s'il en reste encore, ce dont je ne suis pas persuadé du tout. Neutral

A noter que l'orgue a subi deux mise au gout du jour successives par deux facteurs qui ont exactement le même âge (Cabourdin et Quoirin, 70 ans tous les deux) donc de la même génération professionnelle. Deux façons personnelles de modeler cet orgue. Ca n'est pas inintéressant et nous rappelle combien la "vérité" est subjective en conservation (ou en altération) du patrimoine historique.


La déduction est facile: un orgue historique est un orgue qui n'a jamais été touché depuis sa construction… Ils sont rares, très rares.
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MessageSujet: Re: La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire   La photo de mémé et les VPO, ou le devoir de mémoire EmptyMar 30 Avr 2019 - 22:34

Les deux dernières restaurations ont été réalisées sous la direction de personnes différentes avec des cahiers des charges différents.
Lorsque M.C. était arrivé à St Max, il avait mis en pratique les idées du P. Arbus (dont la grande tierce pour suppléer aux basses absentes).
L'obsession de beaucoup consistait aussi à démontrer que l'o. de St Max. devait pouvoir jouer... J.S.B. tout en tentant de réaliser un tempérament "inégal" sur un grand instrument.
Quel orgue numérisé peut-il donc représenter l'o. de St Max? A moins que, comme l'avait fait le CRDP dans une video, l'enregistrement ne soit réalisé ailleurs!

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