Evidemment que c'est un truc d'intello, comme la musique de Xenakis qui est compliquée à mourrir (il faut se taper des calculs de fractales transcrit sur papier millimétré puis sur papier musique -assez banalement- pour écrire la même chose) mais qu'est-ce que c'est physique, qu'est-ce que ça dégage comme énergie vitale primitive, comme un rituel, comme une cérémonie chamanique ! Tout l'inverse de Boulez qui, avec une complexité assez équivalente produit des diamants lisse, Xenakis produit des oursins géants !
Et Guillou, poète surnaturel tout droit issu de Lovecraft, de Hoffmann, de Gracq et de leur vision quelque peu "particulière" de la réalité, confronté depuis toujours à une poésie toute personnelle qu'il retranscrit dans ses improvisations volcaniques, quand il se confronte à une culture qui lui est aussi éloignée mais qui raconte des histoires venues du fond des temps, dans une langue disparue, il traouve la matière pour explorer de nouvelles pistes, pour créer, avec une matière sans âge une nouvelle oeuvre qui réagit, qui souligne, qui relance le chant Nô, qui puise sa matière dans ce compagnonage inattendu et fertile !
Le coeur est irrigué par l'esprit qui lui ouvre des voies inouïes !