Je vais vous rajouter quelques infos en vrac, manière de compléter l'historique mentionné par les liens.
Gounod à la rescousse de l'orgueA travers ses deux cloches qui avaient au Moyen-Age la sonorité la plus forte de France, à travers les messes et cérémonies qui s'y déroulaient comme la messe de l'âne composée par Pierre de Corbeil au XIIIè siècle qui a couronné l'oeuvre de ses prédécesseurs en écrivant un missel.
A travers, ses statues comme celle élevée et sculptée par Emile Peynot en la mémoire du cardinal Bernardou, dernier cardinal de Sens. Savez-vous que c'est grâce à l'intervention du compositeur Charles Gounod, auprès du cardinal que l'orgue n'a pas été démoli comme le chapitre (collège de chanoines) l'avait décidé, en 1886, en raison de son état de délabrement ?
Essai philosophique d'une restaurationpar le chanoine P. Lallemand, Maître de Chapelle de la Cathédrale... La reconstitution dans le style de la fin du XVIIIè siècle, tout en ménageant l'installation d'un écho plus étendu permet une plus large exécution du répertoire. L'instrument peut ainsi remplir au mieux sa fonction liturgique... Si la littérature de C. Franck, de Widor, Vierne, sera à peu près injouable, par contre la musique classique française des XVIIè et XVIIIè siècles, la littérature nordique, et bien sûr J.-S. Bach auront une place de choix, sans oublier J. Langlais, J. Alain et autres pour un certain nombre de pages de leurs oeuvres. Nous n'avons donc pas oublié l'esprit d'ouverture...
Avons-nous bien fait ? Je ne sais ! Certains seront satisfaits, d'autres non ! Nous n'avons pas l'impression d'avoir fait une cote mal taillée, mais... ? Peut-on contenter tout le monde et son père, comme le dit un vieux et respectable dicton ?
Les reflexions de Marie-Claire Alain, ci-dessous, nous ont été sujet à méditation et nous serviront peut-être d'excuse envers ceux qui penseraient que nous aurions pu faire autrement et mieux :
"On s'attache à un orgue, à tel type d'orgue, comme à un être humain et il devient presque impossible de juger objectivement. Il faudrait cependant plus d'abnégation dans son jugement, plus de largeur d'idées, afin d'admettre de voir réaliser sur un instrument ce qui est logique et rationnel... de préférence à ce que l'on aimerait."
Comme ces paroles sont sages.
J'ai, par ailleurs, la liste des organistes de la Cathédrale de Sens, de Pâques 1440 à 1871, d'après les registres de la fabrique.
Si vous êtes intéressé, je peux vous la mettre dans ce thème.
Voici une photo, dont je vous ai parlé dans un autre post il n'y a pas longtemps, sur ce qu'il peut y avoir derrière un buffet :
Je n'ai pas eu l'opportunité de voir cette statue d'un Christ en croix, pendant les travaux de restauration et, je crois savoir qu'aujourd'hui elle est masquée, le titulaire ignorait même qu'elle existait.
J'ai aussi quelques photos de détail de l'intérieur de l'instrument avant restauration. Même proposition que ci-dessus (pour la liste des organistes)
Pour des photos actuelles, c'est comme pour St Julien du Sault (le titulaire étant le même), il faut que nous prenions rendez-vous...
C'est tout pour ce soir ; éventuellement, je peux affiner l'historique...
Jean-Marie