Orage - Tirasses I, II, III - Octave grave GO - Anches Pédale, GO, Récit - Appel GO - Acc pos/GO - Rec/GO - Trémolo récit - Expression récit - .
désolé pour le flou de la dernière, j'ai un peu de mal à maîtriser mon récent 50mm avec sa grande ouverture
je vous en ai même capturé des extraits sonores avec mon appareil photo. Soyez donc très indulgents, c'est principalement pour avoir une idée du rendu de la bête:
Extrait 1 (3'40) Extrait 2 (50")
DGW
Messages : 403 Date d'inscription : 20/12/2009 Localisation : Lasalle en Cévennes
Sujet: Re: Epernay, église Notre Dame [Cavaillé-Coll 1869] Jeu 21 Mar 2013 - 20:33
Leguay lors de l'inauguration, toccata de Gigout /
Sujet: Re: Epernay, église Notre Dame [Cavaillé-Coll 1869] Ven 22 Mar 2013 - 10:22
A nouveau mercvi Dulciane
Quelle bonne idée les photos et le son.
Il ne manque finalement à vos présentations qu'une petite vidéo permettant un panoramique de l'orgue, parce que l'embêtant avec les photos c'est qu'elles sont statiques...
dulciane
Messages : 710 Date d'inscription : 26/08/2010
Sujet: Re: Epernay, église Notre Dame [Cavaillé-Coll 1869] Ven 22 Mar 2013 - 12:29
darinze a écrit:
A nouveau mercvi Dulciane
Quelle bonne idée les photos et le son.
Il ne manque finalement à vos présentations qu'une petite vidéo permettant un panoramique de l'orgue, parce que l'embêtant avec les photos c'est qu'elles sont statiques...
Sujet: Re: Epernay, église Notre Dame [Cavaillé-Coll 1869] Ven 22 Mar 2013 - 13:48
Citation :
il suffit de demander
Oh macarel ! J'allais oublier le plus important : il manque également deux billets de cinq cent euros (ou un chèque libellé au nom de daRinze)
euh, pardon
(ps) merci pour la vidéo
Pat17
Messages : 950 Date d'inscription : 19/05/2010 Localisation : La Rochelle (17)
Sujet: Re: Epernay, église Notre Dame [Cavaillé-Coll 1869] Sam 23 Mar 2013 - 7:09
Magnifiques vues, belle captation sonore (en tenant compte du fait que c'est un appareil photo) beau montage photo. Tout est parfait !
Séance de (presque) nostalgie en ce qui me concerne, j'ai passé un an à Epernay à servir la Patrie... mais sans être jamais entré dans l'Eglise. Il faut dire aussi que la ville en général ne m'avait guère attiré...
Edo
Messages : 125 Date d'inscription : 01/08/2012
Sujet: Re: Epernay, église Notre Dame [Cavaillé-Coll 1869] Sam 23 Mar 2013 - 10:40
Je veux bien avoir les référence de l'appareil photo rien que pour la prise de son.
dulciane
Messages : 710 Date d'inscription : 26/08/2010
Sujet: Re: Epernay, église Notre Dame [Cavaillé-Coll 1869] Sam 23 Mar 2013 - 11:26
Edo a écrit:
Je veux bien avoir les référence de l'appareil photo rien que pour la prise de son.
il s'agit du Sony Alpha 65 avec son micro (et donc son bruit) intégré. Je vais faire l’acquisition d'un micro externe car j'utilise beaucoup cet APN pour la vidéo (c'est l'intérêt de cette gamme d'ailleurs) et la différence d'après ce que j'ai pu voir et entendre vaut carrément le coup!
Citation :
Magnifiques vues, belle captation sonore (en tenant compte du fait que c'est un appareil photo) beau montage photo. Tout est parfait !
merci! quand on a l'occasion de voir ce genre d'instrument, on essaie de pas rater trop son coup (deuxième Cavaillé-Coll que je touche de ma vie.... :p )
Citation :
Séance de (presque) nostalgie en ce qui me concerne, j'ai passé un an à Epernay à servir la Patrie... mais sans être jamais entré dans l'Eglise. Il faut dire aussi que la ville en général ne m'avait guère attiré...
Sujet: Re: Epernay, église Notre Dame [Cavaillé-Coll 1869] Dim 3 Nov 2013 - 3:18
Bonsoir,
Est-ce le seul instrument à 3 claviers à Epernay? Si c'est le cas j'ai connu un des organistes, mon prédécesseur sur l'instrument dont j'ai la charge actuellement et grâce à qui j'ai commencé.
Une petite question: qu'est ce que le plein-jeu harmonique? Pourquoi le terme "harmonique"? Qu'a t-il de si particulier?
Merci
Bonne nuit
Guénolé
dulciane
Messages : 710 Date d'inscription : 26/08/2010
Sujet: Re: Epernay, église Notre Dame [Cavaillé-Coll 1869] Dim 3 Nov 2013 - 11:31
Guénolé a écrit:
Bonsoir,
Est-ce le seul instrument à 3 claviers à Epernay? Si c'est le cas j'ai connu un des organistes, mon prédécesseur sur l'instrument dont j'ai la charge actuellement et grâce à qui j'ai commencé.
Une petite question: qu'est ce que le plein-jeu harmonique? Pourquoi le terme "harmonique"? Qu'a t-il de si particulier?
Merci
Bonne nuit
Guénolé
Bonjour!
Alors non ce n'est pas le seul trois claviers d'Epernay puisqu'il existe un autre CC-Mutin dans la ville. Faudra que je le retrouve.
Pour le plein jeu harmonique, bonne question. Dans l'orgue classique, une mixture harmonique c'est une mixture avec plus de reprise et sur des notes différentes Do, Fa , Sol par exemple, au contraire des mixtures qui font les reprises sur les mêmes notes. Mais bon là, est ce que ca voudrait dire qu'une partie des tuyaux utilisés sont harmoniques? (c'est à dire le double de la longueur habituelle avec un petit trou percé à la moitié pour affaiblir la fondamentale et mieux entendre les harmoniques) Faudrait une réponse de facteur.
Richaud
Messages : 2278 Date d'inscription : 12/12/2009 Localisation : Nuits Saint Georges
Sujet: Re: Epernay, église Notre Dame [Cavaillé-Coll 1869] Dim 3 Nov 2013 - 15:16
Une mixture harmonique, c'est une mixture qui comporte plus de rangs dans l'aigü que dans le grâve, pour compenser un faiblissement de l'orgue dans l'aigü.
Pour faire, au lieu de réaliser une reprise sur certaines notes (soit en demi-recoupe, c'est à dire que les quintes baissent de 7 demi-tons et les fondamentales de 5 demi-tons; Soit en recoupe où tous les rangs descendent d'une octave), on rajoute le rang créé par la "reprise" les autres continuant leur progression jusqu'au plafond et là seulement ils seront repris.(G56 de la doublette).
On indique une mixture harmonique uniquement par son nom et les deux nombres de rangs "Plein-jeu II-V Rgs"
L'inverse de la mixture harmonique existe aussi, c'est la mixture de compensation. Elle n'existe qu'à la pédale et est à l'envers de l'autre: "Comp. Mixture IV-I Rgs" ou même "Comp. Mixture"
Ces mixtures sont courantes sur les orgues romantico-symphoniques en europe et surtout aux USA (Cavaillé-Coll, Willis, Harrison, Skinner)
Les tuyaux sont tout ce qu'il y a de plus standard, de la taille des principaux de 16 et 4.
question à 5 francs, ça donnerait quoi des tuyaux harmoniques sur un plein-jeu? aucun intérêt moche ça déjà été fait et c'est formidable mais ça se trouve pas en France
Richaud
Messages : 2278 Date d'inscription : 12/12/2009 Localisation : Nuits Saint Georges
Il faut d'abord comprendre pourquoi existent les tuyaux harmoniques. Ce n'est pas comme certains l'affirment pour avoir des tuyaux plus puissants, ce n'est pas vérifié et on a la même puissance entre les deux tuyaux (harmonique ou non) à taille égale. Ce sera différent pour les jeux à deux bouches en face (Doppelflöte par exemple) ou deux bouches contigües (Seraphon flöte) qui eux sont aussi puissant que des jeux d'anches. Ils ne sont pas forcément harmoniques.
Ce qui est intéressant sur un tuyau harmonique, c'est l'attaque du son. Sur un tuyau standard, l'attaque se fait par la note de l'harmonique directement au dessus, -l'octave aigüe pour un tuyau ouvert-, et à la quinte pour un bourdon. Sur le tuyau harmonique, l'attaque se fait sur la note réelle du tuyau non perçé ( il est important d'avoir le troutrou le plus petit possible, 1mm c'est suffisant) c'est l'octave en dessous de la note qui sera jouée. Quand on maîtrise bien la technique des jeux harmoniques, on fait à peu près ce que l'on veut, depuis la flûte insipide très néoclassique jusqu'à la flûte imitant parfaitement une vraie traversière. La technique est maîtrisable jusqu'à un tuyau de 1/8 ' ... Au dessus, ça devient galère et n'amène plus rien par rapport à un tuyau standard, à moins de travailler le double-harmonique ou le triple-harmonique mais c'est un certain gâchis.
Les tuyaux harmoniques se marient bien avec les gambes et les anches, pas trop avec les principaux et les bourdons. Ils sont encombrants puisque deux fois trop gros et trop longs. On ne les utilise donc pas pour des plein-jeux, c'est sans intérêt. Mais le contraire est plus avantageux, on peut faire des plein-jeux avec des tuyaux de gambe, et là c'est étonnant! (le cornet des violes arrghh! un vrai hautbois!)
Les tuyaux harmoniques peuvent s'utiliser pour faire des suites harmoniques (les cornets, sesqui et théorbes) ça donne un résultat assez gras et lourd, mais pas dénué d'intérêt. Ces cornets ainsi réalisés sont solistes, ils ne se marient pas avec les autres jeux comme le ferait le cornet classique français avec les trompettes. Un choix donc.
DGW
Messages : 403 Date d'inscription : 20/12/2009 Localisation : Lasalle en Cévennes
"Ce qui est intéressant sur un tuyau harmonique, c'est l'attaque du son. Sur un tuyau standard, l'attaque se fait par la note de l'harmonique directement au dessus, -l'octave aigüe pour un tuyau ouvert-, et à la quinte pour un bourdon. Sur le tuyau harmonique, l'attaque se fait sur la note réelle du tuyau non perçé "
J'aimerais savoir où tu veux en venir exactement. Me dire que tu a vu l'homme qui a vu l'homme, qui a vu le tuyau? Je ne vois pas ce qui contredit ce que j'ai écrit.. ??
Le mieux, j'irai écouter les flûtes harmoniques que tu as construites, j'entendrai mieux si le partiel se masturbe sur l'harmonique ( Il bande alors deux fois plus, et le vent gicle plus loin encore! )
Moi je sais au moins comment se comportent les flûtes harmoniques que j'ai faites pour mes clients, et il y en a un paquet.
DGW
Messages : 403 Date d'inscription : 20/12/2009 Localisation : Lasalle en Cévennes
Je n'en dis rien de plus que ce qu'en dit Michèle Castellengo qui travaillait au laboratoire d'Acoustique Musicale du Professeur Emile Leipp ! Elle a démontré l'attaque d'un tuyau de fond ouvert sur le son fondamental, puis le passage par des partiels, parfois dans le désordre, avant de s'établir définitivement sur le fondamental une fois la pression établie. Elle a démontré aussi que l'attaque d'un tuyau harmonique se faisait sur le partiel 2, correspondant au trou d'octave qui y est pratiqué. ...
Richaud
Messages : 2278 Date d'inscription : 12/12/2009 Localisation : Nuits Saint Georges
Sujet: Re: Epernay, église Notre Dame [Cavaillé-Coll 1869] Mar 5 Nov 2013 - 8:06
Elle est certainement très bien cette dame. Mais a t'elle déjà entendu une flûte harmonique dans un orgue ou bien a-t'elle simplement fait des mesures sur un tuyau pourri que quelqu'un lui avait refilé pour faire des essais? La moindre des choses quand on veut faire une étude significative, on prend un grand nombre d'échantillons, on inventorie les paramètres et on en tire des généralités statistiques.
Si je fais des mesures (scientifiques) sur une gambe récupérée sur une tribune où elle a été jetée, j'en conclus invariablement que la gambe est un jeu qui n'a que des bruits de bouche et pas de son. Si j'en prend une autre sur un orgue américain, je n'aurai vraiment pas les mêmes conclusions.
Alors pour que Madame Michèle Castellengo qui travaillait au laboratoire d'Acoustique Musicale du Professeur Emile Leipp ait une étude crédible (et pas de simples essais pour voir) elle doit nous préciser le nombre de tuyaux mesurés, avec les hauteurs de notes, le type de tuyau, son matériau, la gamme de pression utilisée, l'harmoniste qui lui a réglé et accordé les tuyaux sur le banc de mesure... Sans l'environnement que je viens de décrire, tu peux toujours mesurer tout ce que tu veux, avec plein de décimales inutiles et de graphiques montagneux, les résultats ne servent à rien. C'est comme si je te disais que ma voiture consomme 2,427 litres de gpl au cent... C'est vrai dans la descente de Vosnes-Romanée. Mais dans l'autre sens on obtient 14.254 litres au cent. On ne peut donc pas en tirer une quelconque généralité. Mais si je te dis que sur l'année, soit environ 30 000 km, la conso s'établit à 9.2 litres de gpl au cent, en usage courant et avec moi au volant, charge à 2 personnes, vitesses établies au régulateur à 52-90-128 km/h pour 70% des kms parcourus, je suis un peu plus dans le vrai.
Alors pour en revenir aux attaques de tuyaux, il faut considèrer en premier lieu l'harmoniste qui va les règler. On est loin du subjectif et quand on écoute un orgue, même du bas de la tribune, on reconnait du premier coup d'oreille QUI s'en est occupé (ou qui ne s'en est PAS occupé!) Et des orgues moches, avec des attaques crasses et des tuyaux irréguliers, j'en connais un paquet... mais ce n'est pas irréversible donc la construction du tuyau n'est pas LE facteur fondamental, c'est un facteur ordinaire sans plus, mais tout le reste EST fondamental pour le résultat sonore final.
Sujet: Re: Epernay, église Notre Dame [Cavaillé-Coll 1869] Mar 5 Nov 2013 - 9:53
Bonjour,
Merci pour ces explications fortes intéressantes. Maintenant je sais pourquoi il y a 2 chiffres de notés sur les porcelaines des fournitures et autres. Effectivement c'est vrai que les basses sont plus sonores que les aigus. Fin stratagème pour rééquilibrer. IL fallait y penser. Je n'ai pas tout suivi, il me manque sans doute quelques bagages techniques et théoriques, mais j'ai saisi l'essentiel.
Bon question à 1 franc... Il y a t-il déjà eu des expériences de construction d'un jeu d'Anche à plusieurs rangs, notamment dans les aigus afin de compenser la dominance des tuyaux graves? Est-ce réalisable? Un résultat satisfaisant pourrait - être obtenu ou alors est-ce totalement une hérésie?
Bonne journée
Guénolé
Dernière édition par Guénolé le Mar 5 Nov 2013 - 11:35, édité 1 fois
Richaud
Messages : 2278 Date d'inscription : 12/12/2009 Localisation : Nuits Saint Georges
Sujet: Re: Epernay, église Notre Dame [Cavaillé-Coll 1869] Mar 5 Nov 2013 - 10:06
Trompeteria 3 rangs à saint Eustache.
Il faut se méfier des doublures d'unisson, trois tuyaux de même note ne donnent pas trois fois plus de son!
Sujet: Re: Epernay, église Notre Dame [Cavaillé-Coll 1869] Mar 5 Nov 2013 - 11:44
Re,
Oui j'ai lu ça une fois, mais je pensais un peu à renforcer les harmoniques en fait. Je n'ai peut être pas tout bien saisi non plus... Après il y a peut être une autre solution pour essayer de rétablir un certain équilibre entre graves et aigus.
Et cette trompette à plusieurs rangs un succès ou juste la tentative d'une prouesse technique ?
Bonne journée
Guénolé
Richaud
Messages : 2278 Date d'inscription : 12/12/2009 Localisation : Nuits Saint Georges
Sujet: Re: Epernay, église Notre Dame [Cavaillé-Coll 1869] Mar 5 Nov 2013 - 12:20
A mon avis, ni l'un ni l'autre. Les orgues françaises du XVIII° avaient plusieurs trompettes sur le même clavier, dénommées première trompette, deuxième trompette... (Il y en a trois à Dijon cathédrale) elles étaient accessibles séparément pour donner une certaine souplesse à la registration.
Vu que le système est abandonné, on peut raisonnablement considèrer que c'était bien des ennuis pour rien. (l'accord de plusieurs jeux d'unissons les uns à côté des autres... Bonjour pour y arriver sans se fâcher!)
Un bon Tuba harmonique vaut à lui tout seul deux ou trois trompettes, et s'il est en chamade avec 600 de pression, il en vaut bien dix! C'est la solution la plus pratiquée pour les grands instruments.
La trompeteria de St Eustache doit être aux environs de 200 de pression (de mémoire) mais elle est à 35 mètres du sol, donc loinloin...
Sujet: Re: Epernay, église Notre Dame [Cavaillé-Coll 1869] Mar 5 Nov 2013 - 13:21
Re,
Oui en y pensant ce devait être un vrai casse tête. Mais cela en fait une de ses particularités et c'est aussi ce qui fait la richesse du patrimoine.
35m du sol? Ah oui quand même... 600 de pression? Je ne pensais pas que ça pouvait encore parler... N'y a t-il pas un seuil de saturation au delà duquel il y a une déformation du son voire le simple bruit du vent ou encore un risque pour l'anche?
J'en suis bien loin avec "ma trompette" à 90 mm... mais j'en suis content!
Bonne journée
Guénolé
Richaud
Messages : 2278 Date d'inscription : 12/12/2009 Localisation : Nuits Saint Georges
Sujet: Re: Epernay, église Notre Dame [Cavaillé-Coll 1869] Mar 5 Nov 2013 - 18:01
Faut pas se prendre la tête avec la pression. Si des facteurs d'orgue comme Yves Sévère on fait tourner des orgues avec des pressions de 20mm CE, d'autres grimpent jusqu'à 2500 mmCE. Pour le faire, il y a plein de techniques qui apparaissent, comme les "Pocket's" (des languettes lestées pour en déplacer le centre de gravité en dehors de l'anche) ou carrément les diaphones, la languette étant remplacée par un gros fer plat. Pour les tuyaux de fonds, on trouve bien évidemment les doubles biseaux, mais aussi les tuyaux à courant d'air induit, de la même famille mais encore plus velus! Globalement, j'aime travailler avec des pressions au dessus de 100mmCE, même pour de petits orgues très discrets (Abbaye de Citeaux: 105 mmCE). A Marseille, saint Vincent de Paul, les pressions vont de 90 à 200 mmCE (il y a 12 régulateurs en tout et 5 ventilateurs) et à Saint Michel archange, il y a une pression unique de 145 mmCE pour les trois claviers et la pédale.
Chez les américains, une faible pression c'est 127 mmCE (5"), une pression normale, c'est 256 mmCE (10") ou 383 mmCE (15"), puis débutent les hautes pressions de 20" à 100". C'est pas pour ça que les orgues gueulent à tout va. Pression et décibels ne sont pas liés, heureusement.
hypérion
Messages : 371 Date d'inscription : 03/11/2009 Localisation : Paris
Sujet: Re: Epernay, église Notre Dame [Cavaillé-Coll 1869] Mar 5 Nov 2013 - 19:44
Petites précisions dues à mon Puits de Science préféré dès qu'il s'agit de l'instrument de Saint-Eustache :
"Le Solo (V), dont on se souvient que les Flûtes formaient un Cornet Harmonique unique en son genre est complété de cinq rangs de Chamades, dont deux sont composés presque comme une Mixture, avec des reprises. On trouve d’abord une Trompette en Chamade, en 8’, notée « I à III rangs ». La faiblesse structurelle des anches dans l’aigu était autrefois palliée par l’adjonction du Dessus de Cornet, puis par l’ajout d’un Dessus de Chamade (Saint-Maximin en a même deux !). On a également vu que les pressions augmentant vers l’aigu favorisait leur diffusion. Ici, on a un peu additionné toutes ces recettes en construisant cette Chamade un peu particulière : elle est bien doublée par un Cornet, elle bénéficie de six pressions différentes (une par octave, progressant de 105 à 167 mm CE) et voit ses rangs multipliés dans l’aigu, un peu comme si on ajoutait une, puis deux Chamades supplémentaires à la Chamade initiale…Les trois rangs finaux étant construits sur des tailles différentes, de façon à ce que chaque rang s’enrichisse l’un l’autre. L’expérience de ces vingt-quatre années aura prouvé que conserver un parfait accord sur cette série de trois Trompettes, à plus de trente mètres de hauteur, là où les variations de températures sont les plus vives, au-delà de quelques minutes, relève parfois plus du fantasme que de la vie réelle, d’autant plus que le vent n’est plus vraiment stable. Avouons qu’il est déjà arrivé que l’on déconnecte un voire deux des rangs de cette Chamade pour la rendre sinon présentable au moins stable dans l’accord… L’autre série de Chamades consiste en un jeu de deux rangs, cette fois complet depuis le premier Ut, mais comportant des reprises, un peu comme une Mixture… Cette Batterie de Chamade est entièrement invisible du public car située dans les espaces entre les grandes statues du buffet, tout contre la voûte, mais en retrait par rapport à l’aplomb du buffet. Elles sont donc à trente mètres du plus proche des auditeurs alors que le but premier d’une Chamade est précisément de frapper l’oreille immédiatement, « avant » le reste de l’orgue… Du reste, contrairement aux Flûtes –ou des anches douces- du clavier, elles ne bénéficient pas de la présence de la voûte qui aurait sans doute davantage réverbéré des anches posées en position normale ! Admettons que c’est l’une des bizarreries de l’instrument actuel : si l’on veut bien les entendre –en admettant que cela soit absolument nécessaire- il faut reculer dans la nef de l’église et là, arrivé au transept, leur puissance devient plus que concrète, elle devient même étonnante, et finalement cohérente avec le mur sonore qu’elles couronnent surtout dans le vrai Tutti de l’instrument. Mais ce ne sont pas des « Chamades ». Reprenant mon propos précédent, je reste convaincu que ces Chamades auraient dû être installées à leur seul emplacement cohérent, donc à la base de la grande Montre, là où un des projets précédents avait tenté de les poser. L’instrument actuel a dû y renoncer pour le passage des mécanismes obsolètes de la traction du clavier de Grand-Orgue."
DGW
Messages : 403 Date d'inscription : 20/12/2009 Localisation : Lasalle en Cévennes
Sujet: Re: Epernay, église Notre Dame [Cavaillé-Coll 1869] Mar 5 Nov 2013 - 20:49
Richaud a écrit:
Elle est certainement très bien cette dame. Mais a t'elle déjà entendu une flûte harmonique dans un orgue ou bien a-t'elle simplement fait des mesures sur un tuyau pourri que quelqu'un lui avait refilé pour faire des essais? La moindre des choses quand on veut faire une étude significative, on prend un grand nombre d'échantillons, on inventorie les paramètres et on en tire des généralités statistiques. ....
Alors pour que Madame Michèle Castellengo qui travaillait au laboratoire d'Acoustique Musicale du Professeur Emile Leipp ait une étude crédible (et pas de simples essais pour voir) elle doit nous préciser le nombre de tuyaux mesurés, avec les hauteurs de notes, le type de tuyau, son matériau, la gamme de pression utilisée, l'harmoniste qui lui a réglé et accordé les tuyaux sur le banc de mesure... Sans l'environnement que je viens de décrire, tu peux toujours mesurer tout ce que tu veux, avec plein de décimales inutiles et de graphiques montagneux, les résultats ne servent à rien. ...
Oui, Madame Castellengo devait être aussi une conne, ce n'était jamais que sa thèse de Doctorat. Mais c'est évident, M. Richaud lui est bien supérieur!