Journées mondiales de l'orgue...

Voici le programme d'orgue donné, hier au soir :

En début de soirée :
Cortège final. Anonyme extrait d'une anthologie de l'orgue.

En concert :

Motet Tribum Quem. Philippe de Vitry (1325)

Benedicamus domino. Manuscrit de Faenza (1420)

Quatre versets du Kyrie conctipotens. Recueil de Pierre Attaingnant (1531)

Ave Maris Stella (quatre versets). Jehan Titelouze (1563-1633)

Fantaisie en sol majeur (Weimar 1713). Jean-Sébastien Bach (1685-1750)

Prélude et fugue op 7 n°2. Marcel Dupré (1886-1971)

Divertissement (extrait des 24 pièces en style libre). Louis Vierne (1870-1937)

Moment musical :

Etoile du soir (des 24 pièces de fantaisie). Louis Vierne (1870-1937)

Berceuse (extraite de la suite bretonne op 21) 1923. Marcel Dupré (1886-1971)

et nous aurions du avoir
Te lucis ante terminum (choral extrait du tombeau de Titelouze). Marcel Dupré (1886-1971)

Pour conclure :

Postlude pour l'office des complies. Jehan Alain (1911-1940)

La fréquentation a été bien meilleure que prévu, mais le programme a été raccourci parce qu'elle s'effillochait vers la fin de soirée. Ce qui est dommage parce que les plus assidus étaient les plus intéressés et que n'ont pas été données des pièces d'orgue (improvisations en alternance avec des lectures d'A. Rodin).

Voilà, je pense qu'en un peu plus d'une heure, ce fut une bonne chronologie de la musique d'orgue comme aime les faire le titulaire...

Richaud a écrit:

Non, il y a surtout que l'orgue est équipé d'un combinateur, et que cet outil est indispensable pour les oeuvres à partir du XX° siècle.
Pour les oeuvres du XIX°, on peut se satisfaire des appels généralisés de mixtures (bien que ce ne soient pas les jeux les plus utiles pour cette musique) et surtout des appels d'anches.
Quand on donne un concert sur un orgue avec deux claviers et demi, sans premier do#, avec un pédalier à la française... On joue alors ce que l'on peut, c'est à dire de la musique de cette époque, où il n'y a aucun changement de sonorité.

C'est aussi simple que ça!

Citation :

Oui et notamment de supporter de la musique souvent massacrée... par certains qui se disent concertistes

Eh oui, il ne suffit pas de jouer les notes pour être un artiste. Les organistes actuels ont été élevés à la bouillie "baroqueuse", ils ont gobé toute leur scolarité les oeuvres de la préhistoire jusqu'à Bach. Alors pour montrer leurs capacités et leur ouverture d'esprit qu'ils n'ont évidemment pas, il massacrent allègrement Duruflé ou Jehan Alain, plus rarement Jean Langlais ou Olivier Messiaen, d'une technique plus complexe, et quasiment jamais Marcel Dupré ou Jeanne Demessieux, ou encore Rolande Falcinelli, qui sont jugés "injouables!".

https://youtu.be/T3lIHxn7fY8
https://youtu.be/RIHP2U-7Asg

Deux versions de la même oeuvre pour illustrer mon propos.

Un qui n'a pas ingurgité que de la bouillie baroqueuse:
https://www.youtube.com/watch?v=v-CKqsMXl3A
Une qui a tout compris à l'orgue:
https://www.youtube.com/watch?v=WG3xv0EHUrc

Dans la musique de vampires, on a aussi le maître (un certains Marcel D.) Interprété sur le diabolique orgue de Dudelange... Celui où tout le monde se bat pour enregistrer ses CD's
https://youtu.be/AWbexqwn6j4

Et l'élève, sur le même thème du "Te Deum Laudamus"
https://youtu.be/fgHeuNe8v64

Ce chant est une mine pour l'impro des dimanches. Ce matin, les paroissiens qui me supportent ont eu droit à la fin "in te Domine speravi: Non confundar in aeternum" sous forme d'un choral varié à cinq voix. (on ne compare pas les niveaux, évidemment!)

J'avais oublié de dire que dans le programme d'orgue, les morceaux correspondaient à l'époque d'évènements de la cathédrale : construction, reconstruction, modifications...
Le premier orgue ne pouvait jouer des oeuvres qu'à partir de 1520, date du premier instrument !

flûte harmonique a écrit:

Peut-être est-ce la révolution? J'en doute un peu: c'est surtout le secondEempire et c'est le goût de la bourgeoisie d'affaires sur laquelle Napoléon III s'appuie.

Mais c'est justement là qu'intervient la Révolution, qui a remplacé la société d'ordres dominée par l'aristocratie par la société bourgeoise (au sens originel du terme).

Richaud a écrit:

Eh oui, il ne suffit pas de jouer les notes pour être un artiste. Les organistes actuels ont été élevés à la bouillie "baroqueuse", ils ont gobé toute leur scolarité les oeuvres de la préhistoire jusqu'à Bach. Alors pour montrer leurs capacités et leur ouverture d'esprit qu'ils n'ont évidemment pas, il massacrent allègrement Duruflé ou Jehan Alain, plus rarement Jean Langlais ou Olivier Messiaen, d'une technique plus complexe, et quasiment jamais Marcel Dupré ou Jeanne Demessieux, ou encore Rolande Falcinelli, qui sont jugés "injouables!".

https://youtu.be/T3lIHxn7fY8
https://youtu.be/RIHP2U-7Asg

Deux versions de la même oeuvre pour illustrer mon propos.

bon maintenant voici l'heure de se mouiller, au risque de se faire bannir et envoyer une flutaunito de 2' en bois dans la tête, c'est grave si on préfère la deuxième version?

Concernant la journée mondiale de l'orgue, j'ai assisté à un concert le 05, orgue et clarinette avec du Bach, Vierne, Pierné autant que je m'en souvienne. Plutôt sympathique et intimiste.
Et le 06 un autre programme ailleurs, avec en prime la messe pour deux orgue de Vierne. Un vrai régal à vivre live.