Quel Numérium / Electronium êtes-vous ?

Même si l'orgue a tuyaux reste irremplacable, nous avons tous eu l'occasion de jouer sur ce genre d'instrument, alors, que se soit chez vous pour travailler, ou bien dans une église quel orgue numérique / Analogique préférez vous ?

Vous pouvez argumenter, c'est toujours interessant.

Dérrière le son, il y'a aussi l'ergonomie de la console, le toucher, qui peuvent parfois prévaloir dans le cas d'un instrument de travail par exemple.

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Voila, moi j'ai voté Allen, parcequ'outre la qualité sonore dont Allen n'a plus a faire ses preuves, j'admire la qualité de fabrication, la robustesse, et l'ergonomie des consoles. Allen est pour moi plus qu'un numérium, c'est un instrument a part entière par le grain de la sonorité, même dans leurs instruments les plus anciens. On trouve plus de vieux Allen toujours en service, alors que leurs homologues italiens ou du nord de l'Europe on déja rendu l'âme et ne sont plus réparables....

Je dirais que je préfère jouer un Allen qui a 20 ans, plutot que certains mauvais orgues a tuyaux aux possiblités restreintes.

Michel Chazot a écrit:

Voila, moi j'ai voté Allen, parcequ'outre la qualité sonore dont Allen n'a plus a faire ses preuves, j'admire la qualité de fabrication, la robustesse, et l'ergonomie des consoles.
...

Eh bien, tu en as, de la chance !

J'en ai pas joué de beaucoup de marques mais le haut du classement est toujours tenu par Allen.
Même des instruments datés permettent de faire quelque chose qui sonne plutôt bien (voir bien ou mieux).
Quant aux dernières technologies Allen, sur certains sons ça devient difficile à deviner qu'il s'agit de numérique. C'est surtout le cas (pour mes goûts perso) sur les modèles de cinéma et symphoniques (à l'américaine j'entends bien). L'orgue de cinéma du studio Allen Paris est délirant de réalisme et le modèle III/P à côté est bluffant de ressources symphoniques.

Quant aux autres, j'ai eu parfois de pas trop mauvaises surprises, et de très mauvaises dès que j'approchais un Johannus (je l'écris pas comme ça d'habitude mais ici ....). Y a rien à faire, ces machins sont toujours d'aucun goût (on sent bien que la fabrication n'est pas assurée par des musiciens).

Ce que je lis est vraiment objectif ? Ou c'est du lèchage de c.. à un de vos membres... représentant de la marque en question.

Du léchage de claviers?
Etrange comme tradition.
Personnellement, possédant deux Allen (de 1984 et 1986) je suis mal placé pour une quelconque morale.
Pour jouer la littérature symphonique, ces modèles (ADC) sont aux numériums ce que les Aeolian-Skinner sont aux instruments réels.
Bien-sûr, si on se délecte de la littérature plus ancienne, d'autres modèles et d'autres marques sont tout aussi performants et bien moins chers.
Ce qui pèche souvent dans un numérium, ce sont les mélanges de jeux. Telle trompette est tout à fait potable seule et se perd dans un grand-choeur. Ce phénomène qui bien entendu ne se produit pas sur un orgue est très désagréable.
Ce qui m'insupporte par dessus tout, c'est le numérium qui imite l'orgue néo-baroque, avec houppements, attaques curieuses et autres ratés d'harmonie. Je considère un orgue présentant ces défauts comme une poubelle, alors un numérium....

Eh bien voilà un joli modèle qui a su m'occuper de bonnes heures ... à changer les "Ils" pétées, dont l'attaque des notes est vaseuse, quasi inréglable, et la sonorité ... comment dire ... très quelconque!

(Ce n'est pas moi sur le cliché)

@ Rookie : il serait sympa d'avoir de vous, un de ces jours, un post instructif, positif, intéressant... enfin je dis ça, je dis rien

En ce qui concerne le léchage de c.., je ne me sens pas concerné, mais j'avoue que M. Le Trévou est un de mes amis.

Les ILS (ou Interrupteurs à Lames Souple) sont les contacts utilisés par ALLEN pour les contacts des claviers (sur certains modeles), des jeux (sur certains modeles), et les contacts du pédalier. Cela se présente comme une petite ampoule en verre qui a la taille d'une resistance, et dans laquelle 2 petites lames viennent faire contact lorsqu'on approche un aimant.

Je pense qu'Allen a choisi cette technologie pour tordre le cou aux problemes de poussières, et d'encrassement des contacts traditionnels qu'on trouve généralement sur les orgues éléctroniques.

Les ILS sont pourtant des éléments qui s'usent peu, et qui restent facile a changer.

Pour le réglage des notes, on peu agir tout doucement sur les vis qui maintiennent les aimants sur les claviers. Mais les réglages sont fait en usine, et il n'est pas nécéssaire a mon avis de reprendre ces réglages qui sont très bien fait a la base.

Je suis personnellement partisan pour aucun Numérium ou Electronium dans un lieu de culte. Je pense que ces "outils" doivent rester "à la maison" pour l'exercice au chaud et le "plaisir solitaire". Je vis actuellement l'abandon de l'orgue Goll (début 20ème s.) du Temple de La Ferrière (canton de Berne), Suisse. Cet orgue remarquable, relique d'une manufacture avant sa dislocation, véritable merveille d'orgue campagnard, est remplacé à ce jour par un "piano électrique" horrible. La Paroisse a actuellement enfin réalisé que son orgue était historique et avait de la valeur. On va peut-être vers une restauration.
Lire: http://www.orgues-et-vitraux.ch/default.asp/2-0-2712-11-6-1/ . Nous devons TOUS lutter contre ce genre d'invasion de l'électronique, même si, encore une fois, à la maison, cela aide pour certains. Salutations !

Pour moi ce sera Johannus, j'accompagne régulièrement la messe sur un petit Johannus et je trouve que les hollandais se débrouillent pas mal, chez moi j'ai un Viscount et je le trouve de bien moin bonne qualité, tout comme le Honner du village voisin.
Mais je ne connais pas Allen donc je ne peus pas comparer.

Même si je donne l'impression de cracher parfois dans la soupe, je dis pas, un numérium à la maison, ça rend bien des services...

Du Reste, 100% avec Schleppy.

Maintenant, n'aillant pas trop (comparé à d'autres) les oreilles polluées par ces appareils, ayant encore une idée de la manière dont sonne un vrai orgue, j'avoue que Johannus ne se débrouille pas si mal (pour un numérium) et avec des claviers en bois qui ont un toucher assez satisfaisant. Je préfère à Allen de loin. Les nouveaux modèles leurs bouclages court sont bien plus satisfaisant sur le point de vue sonore.

Mais le meilleur outil pour le moment reste Haupwerk et de loin et sur de nombreux points : achetez un vieux numerium d'occaz, + un ordi dédié + plus le logiciel et quelques banques de sons...
Bien bien moins cher que le premier prix Allen...

En plus, sur le plan éthique, ils sont aussi imbattables !
Achetez une banque de sons de certains orgues : une somme est reversée pour contribuer à l'entretien de ces instruments !

Si vous avez déjà vu Allen ou Johannusfaire ça, appelez moi !
(c'est plutôt le contraire qui se passe d'ailleurs...) Contrairement à ces marques, Haupwerk n'a aucun intéret à remplacer les orgues à tuyaux...

Je suis un Hauptwerkien convaincu et ne peut que confirmer ce qu'en dit Rookie. Il faut simplement en connaître les limites, et effectivement je pense qu'un système Hauptwerk ne devrait pas entrer dans une église, sauf cas particulier (restauration d'un véritablement instrument en cours notamment).

Ceci étant, le système présente le revers de ses avantages : sa base informatique est sujette à toutes les difficultés que peut rencontrer n'importe quel ordinateur (plantage, mise à jour des logiciels, etc...). Son paramétrage n'est pas à la portée du premier venu, surtout s'il est hostile à l'informatique (réglage midi, claviers/pédalier, sans compter la gestion des retours pour illuminer les jeux engagés, etc..) et à l'Anglais (le logiciel n'est pas traduit). J'imagine que pour de nombreux musiciens, c'est une approche plus abrupte qu'un numérium livré entièrement paramétré et prêt à être joué.

Avant d'aller vers cette solution, il faut être bien conscient que le cheminement vers Hauptwerk n'est pas simple. Mais une fois qu'on a réussi, quel bonheur !

Schleppy a écrit:

J'espère franchement qu'un aussi bel instrument sera prochainement de nouveau capable de charmer son auditoire...

Dans ce cas là, y a my organ ou Grand orgue, qui est d'une simplicité d'utilisation absolue.

Rookie a écrit:

Dans ce cas là, y a my organ ou Grand orgue, qui est d'une simplicité d'utilisation absolue.

Je ne connais le programme que de nom. Il me semble avoir lu qu'il n'était plus supporté actuellement ? Est-ce que de nouveaux instruments virtuels ont été adaptés récemment ?

pour ma part, je n'ai pas voté, car je n'ai que rarement la "chance" de
jouer des électroniums (et donc je les connais mal), tous les lieux
(ou presque) où je sévis étant malheureusement équipés de grandes orgues
avec pleins de tuyaux.....

Jean guilcher a écrit:

pour ma part, je n'ai pas voté, car je n'ai que rarement la "chance" de
jouer des électroniums (et donc je les connais mal), tous les lieux
(ou presque) où je sévis étant malheureusement équipés de grandes orgues
avec pleins de tuyaux.....

Si vous en avez en trop, vous pouvez m'en envoyer quelques-uns, c'est le grand désert par chez moi (dans tous les sens du terme)...

Je crois n'avoir essayé que 2 numériums : un domus viscount pastorale (numerdium) dont j'ai parlé dans un autre sujet, et un autre dont je ne me rappelle plus la marque (sans doute domus), bien plus réussi, les jeux ressemblent vraiment à des jeux d'orgue, à quelques exceptions près quand même (voix céleste un peu ratée...)

Sinon, je n'en ai pas assez essayé pour dire vraiment quelle est ma marque préférée...

Pour ma part je suis plutôt hauptwerk car c'est moins hypocrite de parler de simulation que d'instrument;
D'ailleurs pour moi les numeriums ne sont pas des instruments ce qui supposerait un répertoire spécifique et l'arrêt de l'imitation d'un instrument réel. Les gros Allen sont impressionnants et bluffants, mais on arrive à un nombre d'enceintes complètement dément pour faire croire que y'a un orgue.

Évidemment ni les uns ni les autres ne sont à leur place dans une église. Le pire étant ceux qu'on essaye de faire passer pour des orgues.

Pour le travail personnel, je ne dis pas, bien au contraire, c'est leur utilité première. Pour les concerts, franchement, vous voyez proposer un piano électronique à un pianiste? pourquoi l'organiste serait le seul instrumentiste à devoir se contenter d'un ersatz reproductif par baffles d'un instrument?

Tout à fait d'accord !
Ces machins électroniques quels qu'ils soient (même les meilleurs) sont totalement inaptes à servir pour des concerts. Après, pour la liturgie, ça peut être utile pour remplacer un orgue, mais je trouve que ça ne vaut pas un bon harmonium...

dulciane a écrit:

... les numeriums ne sont pas des instruments ce qui supposerait un répertoire spécifique et l'arrêt de l'imitation d'un instrument réel...

YC a écrit:

Ces machins électroniques quels qu'ils soient (même les meilleurs) sont totalement inaptes à servir pour des concerts.

Tout à fait d'accord avec ces deux insomniaques (qui forumisent à 2h du mat)
C'est bien pour celà qu'il faut plein de jeux amusants sur un numérium, y compris les bruits les plus divers,et on peut alors faire des concerts complètement différents d'un bête concert d'orgues. On sera alors plus proche de l'orgue de cinéma, et aussi plus proche du public.

Pour ce qui est de l'imitation d'un instrument réel, c'est le travers qu'a pris Hauptwerk, mais pas Allen. Un vrai dessin original, c'est toujours mieux qu'une copie de la Joconde.

Effectivement, c'est ce qui manque à ces instruments. J'ai visité le site de Johannus, ils parlaient d'un modèle avec une console "inspirée de celle de Saint-Sulpice", et qu'ils nommaient pompeusement "Cavaillé-Coll"... Il faut se lever de bonne heure pour trouver une quelconque ressemblance avec les consoles en amphithéâtre de Cavaillé... on dirait plutôt Saint-Eustache !
En revanche, la même marque a sorti récemment le Symphonica, qui échantillonne également des "jeux amusants", type piano, célesta, cordes, harpe, orgue gospel...

Yves Carall a écrit:

qu'ils nommaient pompeusement "Cavaillé-Coll"... on dirait plutôt Saint-Eustache !..

Voui, mais c'est moins vendeur. Pareil pour les compositions (du mauvais Gonzalez), mais on vous parlera de Cavaillé-Coll, de Clicquot, et surtout pas de Hartmann ou de Jonet. Faut pas gâcher l'image, et pourtant ce ne serait pas faux de comparer avec un vrai Jonet ou un vrai Hartmann (s'il en reste).

Ils auraient pu au moins essayer d'avoisiner le style Cavaillé-Coll...
Sinon, je ne pense pas que l'on puisse comparer Hartmann et Jonet : l'un est un facteur, l'autre un bricoleur (même si Hartmann a fait des bêtises... )