orgue de Saint Estèphe en Médoc

Voici un bien bel instrument de la manufacture de Georges Wenner (Cavaillé-Coll bordelais) construit en 1892 par son successeur Gaston Maille.





Sa composition est la suivante :

Grand-orgue : 56 notes

Bourdon 16
Montre harmonique 8
Principal 8
Bourdon 8
Kérélophone 8
Salicional 8
Prestant 4
Doublette 2

Récit expressif : 56 notes

Bourdon d'écho 8
Violoncelle 8
Voix Céleste 8
Flûte octaviante 4
Trompette harmonique 8
Clairon harmonique 4
Basson Hautbois 8
Voix humaine 8

Pédalier : 27 notes

Contrebasse 16 (bourdon 16 go)
Sousbasse 8 (bourdon 8 go)
Basse 8 (Montre harm go)
Trompette 8 (récit)
Clairon 4 (récit)

Tirasse Grand orgue
Tirasse Récit
Accouplement Récit/Grand orgue
Accouplement Récit/Grand orgue à l'octave aigüe
Appel des anches
Retrait des anches
Tremolo Récit
Sonette souffleur (tirant)
Appel Grand orgue


La Barker


L'abrégé Grand orgue/Pédale et le renvoi Récit


Le manomètre

Depuis le temps, faudrait que j'aille le jouer !!

Je devrais aussi mettre quelques extraits du Disque de Pagenel sur Youtube.

Le système Barker était un brevet déposé ? ou libre ? Cet orgue de 1892 en est équipé, je me posait la question s'il était fabriqué par Barker, ou chaque facteur pouvait a son grés en fabriquer en payant le brevet ?

On sait qu'entre 1842 et 1845, ACC devait payer à C-S Barker pour chaque utilisation de ladite machine une somme équivalent aujourd'hui à 7.000€. A la suite de la faillite de la Maison Daublaine & Callinet, un accord fut passé entre Barker et Henri Place, le financier d'ACC et moyennant le payment d'une somme forfaitaire assez faible, ACC put ensuite utiliser librement la fameuse machine. J'ignore pour les autres facteurs mais je suppose que pendant la durée de vie du brevet, ils ont du passer à la caisse. Cela n'a pas suffit à sauver Barker de la ruine......

Je ne sais pas ce qu'il en était à l'époque, mais de nos jours, un brevet ne cours que s'il est dûment payé chaque année, et sa durée ne peut excéder 20 ans. Du coup, vers 1862 au plus tard, il a dû tomber dans le domaine public...

Les "Barker" utilisées par Georges Wenner étaient celles de Barker lui-même, utilisées par Cavaillé. Dans le cas de Gaston Maille, il avait quelque peu modifié le système pour déposer son propre brevet.
A titre d'anecdote, sur l'orgue de Saint Louis des Chartrons à Bordeaux, il n'existait qu'une Barker type Cavaillé au clavier Grand orgue. Lors de la restauration, modification devrait -on dire, de Gaston Maille en 1901, il ajouta une "Barker" de son propre système à chacun des autres claviers.

Sympa, la composition...
Oh, un Kéraulophone !