Orgue Renaissance

Waouh , c'est du grand art ... j'aime bien aussi,
(même si je pense qu'une fois à la console, toutes ces décorations deviennent secondaires ...
Par contre, pour l'auditeur pendant un concert, ça en jette !

Nous devrions créer un nouveau sujet, du genre :
" Mon gros tuyau est décoré, peint, gravé, tatoué ... "

Non, sérieusement, c'est beau et ça mériterait un sujet dédié, pour plus d'infos ...
Allez, hop ! je m'en charge ...

Pierre Lauwers a écrit:

Moi-même, intéressé au départ avant tout par l'orgue Post-romantique, je trouve des réalisations comme celles-ci non seulement intéressantes, mais indispensables.

Je suis assez d'accord, on a besoin d'avoir quelques raretés pour voir ce que ça pouvait donner (encore que là, il s'agit d'un orgue neuf). Pourtant, moi qui aime faire sortir l'orgue de l'église, je dois avouer que je serais bien embêté de devoir accompagner un office avec ça...

Pour le fun
et juste pour les grogneux qui disent qu'il n'y pas pas de répertoire pour l'orgue de St Julien-du-Sault, voici le programme qui a été donné aujourd'hui et qui n'a ennuyé personne :

Hans KOTTER (1485-1541)
Fantaisie en Ut

Heinrich SCHEIDEMANN 1595-1663
Praeambulum n° 5 en Ré

Nicolas de CRACOVIE (1ère moitié du XVIè s.)
3 Danses

4 Extraits du Manuscrit de Dublin (XVIè s.)
"Alman le pied de cheval"
"Padoana detta chi passa questa strada"
"Branle l'homme armé"
"Fredon sur la Romanesque"

François ROBERDAY (1624-1680)
3è Fugue et Caprice en Ut

Giovanni GABRIELI (1553-1612)
Canzona detta "La Spiritata"
Ricercar sur le 8è ton (1595)
Fantaisie sur le 6è ton

Antonio de CABEZON (1510-1566)
Diferencias sobre la pavana italiana

Girolamo FRESCOBALDI (1583-1643)
Partite sopra passacaglia (prima parte - Corrente - Passacagli)

Johann Bernhard BACH (1676-1749)
Chaconne en si bémol majeur

Ce concert a été donné par le titulaire qui est également celui de la cathédrale de Sens.

A vos reflexions...

Jean-Marie d'orguevirtuel

Si tous les client du magasin Macy's de Philadelphie ou il y a le monstre de 450 jeux entendiaent que ces morceaux, non seulement les clients s'endormiraient, mais les ventes chuteraient.

NB Seulement une taquinerie à notre administrateur.

Denis a écrit:

Waouh , c'est du grand art ... j'aime bien aussi,
(même si je pense qu'une fois à la console, toutes ces décorations deviennent secondaires ...
Par contre, pour l'auditeur pendant un concert, ça en jette !

Nous devrions créer un nouveau sujet, du genre :
" Mon gros tuyau est décoré, peint, gravé, tatoué ... "

Non, sérieusement, c'est beau et ça mériterait un sujet dédié, pour plus d'infos ...
Allez, hop ! je m'en charge ...

Les tuyaux peints surtout à l'anglaise, c'est comme une coupe glacée contenant trop d'essences archi sucrées, ça lève le coeur car trop riche. Les tuyaux peint à profusion ressemblent à ses rouleaux de papier emballage de Nöel. J'aime bien par-contre les visages peints entre la lèvre inférieure et supérieure des tuyaux, comme en Espagne ou à Lübeck en Allemagne.

Richaud a écrit:

Rookie a écrit:

@ Richaud,Qu'est-ce que vous y auriez mis dans ce buffet vous ??? un pseudo néo Skinner ?

J'ai déjà dit ce que je juge souhaitable qui fût fait:

Citation :

Si on avait été scrupuleux pour la restauration, on aurait consolidé tout ce qui est ancien, on aurait restauré les quelques tuyaux de montre qui restaient (rêvez pas, ils étaient tous lépreux à souhait et incapables de jouer) et on aurait laissé le "cadavre" à sa place, muet pour l'éternité mais conservé, comme une maison romaine ou un temple grec dont il ne reste que quelques vestiges.

Après, on a tout loisir de construire un orgue strictement identique à l'ancien, qui témoigne de ce que qu'il fût. Bien sûr, cette solution peut paraître curieuse, mais c'est la seule qui respecte à 100% les restes anciens.

Bien d'accord, mais ils en ont fait une sorte de Dark Vador du monde de l'orgue...

Sur le St Julien du Sailt vient d'avoir lieu le dernier récital de la saison musicale.

Pour les grogneux qui pensent qu'on ne peut rien jouer, voici le programme (in extenso) donné {durée : 1 h 15'} :

Robertsbridge codex (1325)
1ère estampie

Philippe de Vitry (1291-1361)
Tribum quem (transcription tablature Robertsbridge vers 1325)

Manuscrit de Faenza vers 1420
De ce fol penser
Benedicamus Domino

Adam Ileborg (tablature de 1448)
Preambulum super d a f g

Léonard Kleber (v. 1490-1556)
4 préludes

Recueil de Pierre Attaingnant (1531)
Six danses : Branle commun, branle gay, basse dance de Saint-Roch, gaillarde, pavane, gaillarde

Eustache du Caurroye (1549-1609)
15ème fantaisie sur Ave Maris Stella

Andrea Gabrieli (1510-1586)
Canzon francese "Martin menoit"

Clément de Bourges (16ème siècle)
Canzone transcrite d'après une oeuvre d'Arcadelt (1555), sur un poème de Pétrarque

Jehan Titelouze (1563-1633)
Conditor alme siderum (trois versets)

François Roberday (1624-1680)
Fugue et caprice deuxième

Anthoni von Noordt (1620-1675)
6ème fantaisie

...

Il y eut un bis auquel je n'ai malheureusement pu assister !


Pour ce récital, je n'étais pas tireur de jeux, l'organiste ayant voulu se débrouiller tout seul.

Il est bien évident qu'il y a un répertoire pour ces musiques du XIV au XVII siècle !

Je me suis ennuyé au début du programme, à l'interprétation de l'estampie, car c'est bourré de reprises (conclusion ouverte, conclusion fermée, reprise à R...) pour la raison que lorsqu'il la joue, par ailleurs, je suis à la tourne et, il faut tourner, tourner, tourner encore, en avant, en arrière ; mais l'avantage c'est que, pour une fois, j'ai pu l'entendre d'en bas ! ! !
Pour ce qui concerne le reste du programme, je ne me suis pas ennuyé, du tout (j'étais à la surveillance de l'enregistreur et je peux vous dire qu'il n'y a pas un seul morceau qui ne soit entâché par un bruit de fond : toussements, éternuement, boîtier de lunette qui tombe, coup de pieds dans les bancs etc, etc).

Le titulaire est demandeur également pour des photos de l'intérieur de l'instrument mais, il n'y a pas encore eu d'opportunité ; lorsque ce sera fait vous les aurez également.

Jean-Marie d'orguevirtuel

La plupart du temps , lorsqu'on assiste à un concert d'orgue dans une église , on tourne le dos à l'instrument. Ce qui me gêne beaucoup. J'ai besoin de voir et regarder l'instrument et si possible l’interprète pour bien apprécier, comprendre l’œuvre. Il m'arrive de retourner un prie-dieu et l'utiliser comme siège pour bien être plongé dans ce moment pour moi toujours exceptionnel.
C'est un peu comme un plat , certes, excellent mais servi sans présentation ni couleurs dans une casserole en alu. Ce plat perd une grande partie de son attrait.
Alors se pose le dilemme , on écoute sans regarder ou on regarde sans écouter?

Bonjour,

Pour le site concerné, le choix est limité : un certain nombre de chaises sont placées face à l'orgue (parce qu'une allée est perpendiculaire à la nef et passe sous l'orgue [qui est sur le côté et en retrait de la nef {je mettrai une photo, si j'en ai une, de situation}] à la deuxième arcade en partant du fond) et le reste est constitué de bancs fixes. C'est une église de campagne (non péjoratif) et pas une grande cathédrale.

Samedi, j'étais en face de l'orgue et, d'en bas on ne voit qu'un buste, de dos, qui dépasse. La tribune, dans sa globalité est spacieuse mais, entre le devant du buffet et la rambarde l'espace est restreint...
Autre renseignement qui n'est pas de moindre valeur : l'organiste a presque le nez sur la partition et anecdotiquement, lors d'une répétition, en tournant une page de partition large, je lui ai accroché le nez ! On peut en rire lorsqu'on travaille, c'est moins marrant en récital !

Sa position sous la 2ème arcade :

Je mettrai une autre photo au prochain passage, le logiciel refusant de poursuivre sa tâche ! ! !

Jean-Marie

SEOO, comme disent les comptables peu sûrs d'eux, il me semble que l'on n'a pas cité ici le remarquable article d'Helmut Eckardt, contremaître de la Manufacture Cattiaux, publié dans le dernier numero de la revue des facteurs d'orgues ISO Journal. Cet article consacré à la récente "restauration" de Saint Julien commence par ses propres reflexions sur le cahier des charges et précise que si il a réussi à faire modifier le projet du TC, il n'a pas pu obtenir de déposer dans un musée les restes de l'instrument pour construire "à neuf" un instrument de style Renaissance (p.15), ce qui effectivement était en l'espèce la solution qui s'imposait. Dont acte, malheureusement, mais ne critiquons pas le facteur qui n'est pas responsable de la décision finale.
A signaler aussi que cet article est très richement illustré (80 plans et photos au total). Par contre, j'ai trouvé, comme asssez souvent avec cette publication que les traductions sont parfois assez faiblardes voire peu compréhensibles.

Bonsoir Philou,

y a-t-il un moyen de se procurer ce numéro de la revue, seul. Je serais intéressé par ce qu'il dit en complément des informations que j'ai (sans avoir fait de recherches spécifiques aux AD du département) ?

Je n'arrive toujours pas à envoyer d'autres photos...

Jean-Marie

ISO JOURNAL est ouvert aux non-membres. vous pouvez donc tenter votre chance auprès de la Manufacture Schumacher à Eupen (Belgique)
00.32.87.883.030
publisher@internationalorganbuilders.com

A défaut, vous puvez interroger Helmut Eckardt chez Cattiaux
Téléphone: + (33) 05 55 91 28 28
Fax: + (33) 05 55 91 28 29

Courriel: orgues.cattiaux@orange.fr

Bonne chance !

Merci Philou pour l'info dont je vais tenir compte.

Je me suis fait piéger par le site d'hébergement des photos et je ne m'étais pas rendu compte que j'étais arrivé à saturation de la partie gratuite !

Nez en moins, voici une photo complémentaire pour l'orgue et sa position à St ju :


On voit bien qu'il y a une rupture au niveau des bancs et, donc qu'une allée passe sous l'orgue et traverse la nef ; au-delà de la colonne, il y a bien une autre travée qui donne accès à la sacristie...

On aperçoit sous l'orgue qu'il n'était protégé (en accès) que par une tenture (photo de la fin des années 60).

Jean-Marie